Maroc : le directeur de publication du quotidien Akhbar al-Youm arrêté

Taoufiq Bouachrine,, 49 ans, directeur de publication du quotidien arabophone Akhbar al-Youm, a été arrêté dans la soirée du 23 février, dans les locaux de son journal à Casablanca.

Kiosque à journaux, Maroc. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

Kiosque à journaux, Maroc. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

Publié le 24 février 2018 Lecture : 1 minute.

Le directeur de publication du quotidien marocain indépendant Akhbar al-Youm, Taoufiq Bouachrine, a été arrêté vendredi dans les locaux de son journal à Casablanca (ouest), a-t-on appris de sources concordantes.

M. Bouachrine, 49 ans, a été arrêté dans l’après-midi au cours d’une descente menée par une vingtaine de policiers en civil, a dit à l’AFP Mounir Abou Al Maali, journaliste à Akhbar al-Youm, confirmant une information largement relayée sur les réseaux sociaux.

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« Ils ont fouillé les bureaux du journal, pris des photos et confisqué la clé », a-t-il ajouté, affirmant ignorer les raisons de son arrestation.

Plaintes parvenues au Parquet

Sur son site internet, le quotidien arabophone a également confirmé dans la soirée l’arrestation de son directeur de publication, disant en ignorer les motifs.

Contacté par l’AFP, le ministre de la Communication n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat à cette information. Le Parquet a chargé la police judiciaire « de mener une enquête » sur Taoufik Bouachrine « suite à des plaintes parvenues au Parquet », a annoncé vendredi soir dans un communiqué le procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca.

La même source a souligné que « pour préserver l’intégrité et le secret de la procédure et garantir la présomption d’innocence, l’objet de ces plaintes ne peut être divulgué à ce stade ».

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Critiques et carticature

Connu pour ses éditoriaux ouvertement critiques envers le pouvoir, M. Bouachrine a fait l’objet par le passé de plusieurs poursuites engagées notamment par des ministres. À la mi-février, il a ainsi été condamné à verser l’équivalent de 40.000 euros à deux ministres pour « diffamation ».

En 2009, il avait été condamné à quatre ans de prison avec sursis et à des dommages et intérêts pour la publication d’une caricature dans son journal jugée irrespectueuse de la famille royale ainsi que du drapeau national.

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Le Maroc figure à la 133e place sur 180 pays au Classement 2017 de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières (RSF)

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