Stromae : « Je ne suis ni un symbole ni un porte-drapeau »
Le chanteur de « Papaoutai » se rendra en Afrique dans quelques jours pour une série de concerts. Il a accordé un entretien à coeur ouvert à Jeune Afrique.
"Papaoutai" est devenu un hymne, vu plus de 150 millions de fois sur Internet, parodié partout dans le monde, y compris en Algérie où le désormais célèbre "Boutefoutai" a créé le buzz sur la toile. Stromae – Paul Van Haver de son vrai nom – né d’un père rwandais disparu lors du génocide et d’une mère belge, est un phénomène, un extraterrestre.
Dans un entretien à Jeune Afrique, l’artiste raconte pour la première fois la part intime qui le relie au continent. "Comment vais-je vivre ce choc qui sera aussi une confrontation avec une part de moi-même ?" s’interroge-t-il au sujet de sa tournée africaine. "Si vous m’aviez demandé : "Êtes-vous tusti ou hutu ?", je ne vous aurais pas répondu. C’était la question que posaient les tueurs", affirme-t-il au sujet de ses origines.
Celui qui se décline en millions (d’albums vendus, de fans sur Facebook…) montre pourtant une humilité rare : pas de palace, pas de jets privés… C’est dans l’habit le plus simple qu’il entame sa tournée maghrébine avec un premier concert le 30 mai à Alger, où les 7000 places de la coupole se sont vendues en quelques jours. D’ici à 2015, il sera dans toute l’Afrique subsaharienne. Car avant cela, à partir de la fin juin, il se rendra aux États-Unis où ses concerts sont déjà sold out !
Oui, Stromae a réussi ce que peu d’autres avant avaient atteint : abattre les barrières de la langue, des cultures, et faire danser la planète. Tout simplement.
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