Ligue des Champions : avant TP Mazembe-AS Vita Club, le duel des entraîneurs
L’habituel choc du championnat congolais va se déplacer dimanche 25 mai sur la scène continentale, lors de la deuxième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions. Le TP Mazembe s’apprête à accueillir à Lubumbashi son grand rival de Kinshasa, l’AS Vita Club. Patrice Carteron et Florent Ibenge, les entraîneurs de deux équipes, ont joué le jeu de l’interview croisée.
Deux clubs congolais dans la même poule en Ligue des Champions, est-ce une bonne chose ?
Patrice Carteron : Au moment du tirage au sort, j’ai pensé que ce n’était pas une bonne chose, notamment à cause des problèmes de sécurité. Quelques jours après ce tirage, il y a eu le drame du stade Tata Raphaël lors du match entre les deux équipes, avec des morts, des blessés, et de mauvaises conditions de sécurité. Mais sportivement, je pense que c’est une bonne chose, car on perle beaucoup de ce "derby" en Ligue des Champions. Et j’espère qu’on se retrouvera en finale.
Florent Ibenge : Je n’ai pas d’avis tranché. Au niveau de la sécurité, je pense que ce sera mieux assuré, puisque la Ligue des Champions est gérée par la CAF. Et sportivement, cela prouve que les clubs congolais se portent plutôt bien.
Le TP Mazembe est puissant financièrement. L’AS Vita Club l’est moins, mais c’est le club le plus populaire de RDC. Percevez-vous une forme de jalousie réciproque ?
PC : Mazembe aussi est un club populaire… Ces sont deux clubs gérés par deux personnalités complètement différentes (Moïse Katumbi et Gabriel Amisi). Il existe une vraie rivalité, peut-être plus perceptible chez les supporteurs. Mazembe est le fer de lance du Katanga, Vita Club de Kinshasa, qui a une très bonne équipe. Le TPM est attendu partout où il va, et parfois, je devine de l’envie, et même de la jalousie par rapport à nos moyens.
FI : Quand on a de l’argent, il y a une frange qui vous envie et une qui vous déteste. Mazembe a de gros moyens, et cela ne laisse pas indifférent. Personnellement, je ne suis pas jaloux des autres. C’est même une bonne chose que Mazembe dispose de moyens importants. Pour le foot congolais et africain.
Le football congolais obtient de bons résultats sur la scène continentale, grâce à ses clubs et ponctuellement sa sélection, mais il souffre de la faiblesse de ses infrastructures…
PC : Oui, et c’est dommage. Les stades sont souvent vétustes et les pelouses en très mauvais état. Il n’y a pas une vraie politique de détection, alors qu’il y a en RDC un énorme potentiel.
FI : On souffre beaucoup. Le problème, c’est que les sponsors ne sont pas assez nombreux. Et ce qui est arrivé au stade Tata Raphaël est une très mauvaise publicité, pour un pays qui veut organiser la CAN en 2019 ou 2021…
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