Mali : l’armée toujours à Ménaka, selon Bamako, qui envisage de demander l’appui de la France

Selon le gouvernement malien, la ville de Ménaka était toujours sous le contrôle de l’armée régulière, jeudi 22 mai. Après la perte de Kidal, le ministère de la Défense n’a pas exclu de demander l’appui des forces françaises dans la lutte contre les groupes armés du nord du Mali.

Des combattants touaregs près de Ménaka. © AFP

Des combattants touaregs près de Ménaka. © AFP

Publié le 22 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Sous pression des groupes armés, et notamment du MNLA, qui affirme la contrôler, Ménaka serait toujours tenue par l’armée malienne, a annoncé le ministère de la Défense, jeudi 22 mai. "Les forces maliennes conservaient jeudi leurs positions intactes partout dans le nord du Mali sauf à Kidal", a affirmé le gouvernement.

"Actuellement, nous nous sommes retirés de Kidal, qui fut théâtre la veille de combats entre soldats maliens et groupes armés", a déclaré le ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga à l’antenne de la télévision publique malienne ORTM. Selon lui, Ménaka, une autre ville du Nord, était jeudi sous pression des groupes armés. Il n’a pas explicitement parlé d’affrontements. "Mais Ménaka n’est pas tombée. Et partout dans les autres secteurs, nos positions sont intactes : Tessalit, Aguelhoc, dans le secteur de Gao, Tombouctou…", a-t-il assuré.

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La veille, le MNLA avait affirmé qu’une coalition de trois groupes armés avait combattu les forces maliennes à Kidal et qu’ils avaient ensuite pris, sans combats, d’autres villes du nord abandonnées par les soldats maliens, citant Anderamboukane, Ménaka, Aguelhoc, Tessalit, Anefis.

Le gouvernement envisage de demande l’appui de la France

Le ministre de la Défense a par ailleurs indiqué que 97 soldats maliens, dont 22 blessés étaient jeudi à Kidal dans un camp de la mission de l’ONU (Minusma). Il a précisé le bilan n’était pas encore disponible concernant le nombre de morts et de prisonniers, en soutenant cependant qu’il y avait moins de détenus qu’annoncé par les groupes armés.

Jeudi à Ouagadougou, le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, a affirmé qu’une quarantaine de militaires maliens ont été tués, cinquante été blessés et 70 faits prisonniers après les affrontements de ces derniers jours à Kidal.

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Enfin, le gouvernement a également précisé qu’il envisageait de demander un appui à la force française Serval déployée dans la région. Ce qu’a confirmé Soumeylou Boubèye Maïga : "Sur Ménaka, nous sommes en relation avec la force Serval qui est prête à considérer positivement notre demande d’appui".

"Nous sommes en relation avec la force Serval pour identifier la nature de l’appui que nous pourrions leur demander en fonction de l’évolution de la situation", a-t-il conclu. La France maintient notamment un contingent d’un peu moins de cent militaires à Kidal, où ils ont pour mission d’appuyer les forces maliennes et de l’ONU. Officiellement, l’opération Serval a pour vocation de lutter contre les groupes terroristes et non d’intervenir dans les affaires maliennes, selon le Quai d’Orsay.

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(Avec AFP)

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