RDC : environ 300 morts dans la répression des attaques du 30 décembre, selon une ONG locale
Environ 300 personnes, surtout civiles, auraient été tuées dans la répression des attaques survenues le 30 décembre dans de grandes villes de RDC. C’est ce qu’indique le rapport de la Ligue des électeurs, une ONG locale, réalisé avec la Fédération internationale des droits de l’homme.
La répression des attaques survenues le 30 décembre dernier en RDC aurait fait environ 300 morts, selon le rapport de la Ligue des électeurs (LE), une ONG locale, soutenue par la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).
>> Lire aussi : "Quatre choses à savoir sur Paul-Joseph Mukungubila"
"Autour de 250 civils et 6 militaires ont été tués dans la province du Katanga (sud-est) et autour de 71 civils sont morts à Kinshasa", a déclaré, jeudi 22 mai, Me Sylvain Lumu, secrétaire exécutif de la LE. "Le bilan est toujours provisoire parce qu’il y a eu des personnes, selon certains témoignages que nous sommes en train de confronter, (…) qui ont été jetées dans la rivière du Katanga. Il y a [par ailleurs] des personnes qui sont dans les fosses communes", a-t-il ajouté.
Selon le gouvernement, le bilan de cette offensive terroriste était de 103 morts, dont 95 terroristes assaillants et 8 soldats. Officiellement, aucune victime civile n’était recensée.
Paul-Joseph Mukungubila devant un juge sud-africain le 15 juillet
Le 30 décembre à Kinshasa, après une prise d’otages à la télévision publique, des tirs ont résonné à l’aéroport international de Ndjili et à l’état-major général. À Lubumbashi et Kolwezi, dans le Katanga, (sud-est), des tirs ont aussi été entendus. Enfin, à Kindu, dans le Maniema (est), l’aéroport a également été la cible de tirs.
Des assaillants se sont clairement revendiqués comme étant des adeptes du pasteur Paul-Joseph Mukungubila Mutombo, qui se surnomme prophète de l’Éternel et qui a été candidat à la présidentielle de 2006. Très hostile au président Joseph Kabila, il est actuellement en exil en Afrique du Sud, où il a été détenu pendant quelques heures avant d’être remis en liberté le 15 mai, dans le cadre d’un mandat d’arrêt délivré par Interpol après une plainte du gouvernement congolais.
Paul-Joseph Mukungubila est accusé de meurtre, agression intentionnelle avec circonstances aggravantes, destruction volontaire, détention arbitraire et illégale, sans que les faits précis auxquels se rattachent ces poursuites aient été précisés. Il a de nouveau rendez-vous avec le juge le 15 juillet.
(Avec AFP)
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