Abdel Fattah al-Sissi remporte 94,5% des voix chez les Égyptiens de l’étranger
Abdel Fattah al-Sissi est bien l’ultra-favori de la présidentielle égyptienne des 26 et 27 mai. Mercredi, le comité électoral a annoncé qu’il avait remporté 94,5 des voix lors du scrutin anticipé organisé entre le 15 et le 19 mai pour les Égyptiens de l’étranger.
"L’ex-chef de l’armée égyptienne et candidat à la présidentielle, Abdel Fattah al-Sissi, a obtenu 94,5% des voix, lors des élections organisées pour les Égyptiens de l’étranger", a annoncé le comité électoral mercredi 21 mai.
Sur 318 033 Égyptiens s’étant rendus aux urnes, 296 628 ont voté pour l’ex-maréchal lors du scrutin organisé dans 124 pays entre le 15 et le 19 mai, selon le secrétaire général du comité électoral, Abdel Aziz Salman, lors d’une conférence de presse. Son unique rival, le leader de gauche Hamdeen Sabbahi, a obtenu 17 207 voix.
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Le comité électoral a fait état d’un taux de participation supérieur à celui enregistré lors de la présidentielle 2012. Ces élections étaient ouvertes à tous les citoyens égyptiens de l’étranger, inscrits sur les listes électorales et en possession d’une carte d’identité ou d’un passeport valide.
Plus de 15 000 personnes emprisonnées
Les partisans d’Abdel Fattah al-Sissi estiment qu’il est l’homme fort dont l’Égypte a besoin pour restaurer la sécurité et raviver une économie exsangue après trois années de bouleversements politiques, depuis la révolution qui a renversé Hosni Moubarak début 2011.
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Mais, selon ses opposants, le pays risque un retour aux méthodes autoritaires en vigueur sous les trente années de pouvoir de Moubarak. Depuis la destitution le 3 juillet 2013 de Mohamed Morsi, les autorités mènent une répression sanglante contre les partisans du chef de l’État déchu. Au moins 1 400 personnes sont mortes, et plus de 15 000 sont en prison, dont la quasi-totalité de la direction des Frères musulmans.
Des dizaines d’activistes qui avaient été en pointe dans la révolte de 2011 ont également été arrêtés et emprisonnés récemment, accusés d’avoir violé une nouvelle loi interdisant les manifestations n’ayant pas été autorisées par le ministère de l’Intérieur.
(Avec AFP)
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