« La Turquie est du bon côté de l’histoire » : le consul turc à Alexandrie répond à Jeune Afrique

Serdar Belentepe, consul général de la République de Turquie à Alexandrie, a souhaité répondre à l’édito de Béchir Ben Yahmed intitulé « Turquie-Égypte : les graves reculs de la démocratie », paru dans Jeune Afrique le 4 février. Voici son texte.

Recep Tayyip Erdogan, président turc, le 20 février 2018 lors d’une réunion avec les députés de son parti au Parlement, à Ankara. © Burhan Ozbilici/AP/SIPA

Recep Tayyip Erdogan, président turc, le 20 février 2018 lors d’une réunion avec les députés de son parti au Parlement, à Ankara. © Burhan Ozbilici/AP/SIPA

serdar-Belentepe

Publié le 16 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

Tribune. Il est essentiel d’arrêter de croire que la Turquie est un pays du tiers monde pour mieux la comprendre et la reconnaître à sa juste valeur. Malgré tous les préjugés et les clichés existants dans certains milieux, l’opinion publique internationale accepte que la Turquie se distingue d’un pays du tiers monde du fait de son cas à part et de sa vision globale, axée sur la paix et fondée sur des principes.

>>> A LIRE – Turquie-Égypte : les graves reculs de la démocratie

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La Turquie est du bon côté de l’histoire. Elle fait preuve d’une tradition profondément enracinée de démocratie. Elle fait partie intégrante de l’Europe et de presque toutes ses institutions. A ce point-là, il faut aussi se rappeler que le peuple turc a été victorieux lors du test pour la démocratie que fut la tentative de coup d’État odieuse du 15 juillet 2016.

« Une politique étrangère humanitaire »

D’autre part, la Turquie mène une politique étrangère entreprenante et humanitaire, guidée par le principe « paix à la maison, paix dans le monde ». En 2023, la République de Turquie célébrera son centenaire. Le gouvernement turc a défini un ensemble d’objectifs contenant divers aspects de la gouvernance qui augmentera les normes de paix et de prospérité dans le pays, mais qui renforcera également les contributions de la Turquie à son voisinage et même au monde entier pour les intérêts communs de l’humanité.

La Turquie contribue activement à la paix et la sécurité mondiales à travers la facilitation et la médiation. En outre, elle assume des rôles de premier plan dans les efforts visant à promouvoir les valeurs communes entre les différentes cultures et religions.

Sur le plan économique, la Turquie a réalisé une performance exceptionnelle avec sa croissance régulière au cours des quinze dernières années. Selon le rapport de la Banque mondiale concernant les perspectives économiques mondiales publié en 2017, l’économie turque est la 13ème plus grande du monde et la 5ème en Europe.

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« Que vous l’aimiez ou non, la Turquie est un État de droit »

Dans ce contexte, l’économie turque a enregistré une forte croissance de 11,1 % au troisième trimestre 2017 et a pris la première place parmi les pays de l’OCDE, de l’UE et du G20, d’après le taux de croissance économique. Il est donc évident que les performances de l’économie turques répondent déjà aux critères des pays émergents dans le monde.

Que vous l’aimiez ou non, la Turquie est un État de droit avec ses traditions démocratiques, son système politique pluraliste et sa société civile grandissante. Pourtant, la description de la Turquie comme une vraie dictature, alors qu’elle est une République constitutionnelle dirigée par un gouvernement élu démocratiquement dans un système électoral libre et transparent, paraît tout à fait paradoxal.

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Si la Turquie est accusée aujourd’hui, est-ce parce qu’elle ne respecte pas les règles et paramètres fixés dans la région par certains pays qui ne sont pas en mesure de la traiter équitablement ?

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