Le Mali réclame le renforcement du mandat de la Minusma
Au cours d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU, le ministre malien des Affaires étrangères a demandé mardi un renforcement du mandat de la Minusma et le désarmement de la rébellion touarègue.
Évoquant le renouvellement du mandat de la Minusma, la force onusienne au Mali, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a réclamé mardi 20 mai, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, "un mandat beaucoup plus robuste (..), à même de faire face aux menaces sur le terrain, et le désarmement de tous les groupes armés, singulièrement le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad)."
"Le gouvernement malien tiendra ses engagements de mener un dialogue sincère devant déboucher sur un accord de paix global et définitif avec la rébellion touarègue.", a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie malienne a aussi tenu à souligner que "la collusion entre des partenaires du processus de paix et des terroristes est clairement établie et doit être condamnée par votre Conseil". Il a affirmé en particulier que des "fanions de l’Aqmi (A-Qaïda au Maghreb islamique) et (du mouvement islamique) Ansar Eddine flottaient sur les véhicules des agresseurs, à côté de ceux du MNLA", et a brandi des photos de victimes de l’attaque sanglante contre le gouvernorat de Kidal le week-end dernier.
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"L’agression survenue à Kidal ne peut demeurer impunie"
Il a aussi estimé que la délégation du gouvernement malien attaquée à Kidal "n’a pas bénéficié du soutien et de la protection qu’elle est en droit d’attendre en cette circonstance". "L’armée malienne, a-t-il expliqué, a dû faire face avec les moyens du bord à des hordes de narcoterroristes lourdement armés". "L’agression survenue à Kidal ne peut demeurer impunie", a poursuivi Abdoulaye Diop, demandant qu’une Commission internationale soit constituée pour vérifier les faits afin que les responsables soient traduits devant les juridictions nationales et internationales.
Selon Bamako, 36 personnes, dont des responsables locaux et huit militaires ont été tués lors des combats qui se sont déroulés alors que le Premier ministre Moussa Mara était en visite dans la ville. Deux Casques bleus et 20 policiers de l’ONU ont aussi été blessés.
"Kidal a toujours été et demeurera partie intégrante de la République du Mali, il n’y a aucune raison que les plus hautes autorités ne puissent s’y rendre", a encore martelé le ministre, qui s’exprimait en vidéo-conférence depuis Bamako. Le représentant spécial de l’ONU au Mali, Bert Koenders, qui participait à cette vidéo-conférence à ses côtés, avait auparavant déclaré que l’ONU demeurait "profondément attachée" à la restauration de l’autorité de l’État malien à Kidal et dans tout le nord du pays.
(Avec AFP)
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