Côte d’Ivoire : le gouvernement confirme l’émission d’un nouvel eurobond
Le gouvernement ivoirien confirme l’émission d’un quatrième eurobond au mois de mars 2018, dans un contexte marqué par le resserrement des conditions de financement au niveau régional et d’un endettement public limité à 46 % du PIB.
Le gouvernement ivoirien a annoncé mardi que le pays allait émettre un nouvel eurobond. Une étape qui enclenche le processus d’émission de dette, avec une mise sur le marché prévue normalement le 13 mars, à Paris. Le montant de l’eurobond est estimé à 850 millions d’euros, pour une maturité espérée de 10 ans.
Quatre conseils
Pour piloter l’opération, la Côte d’Ivoire a choisi quatre banques conseil : l’américaine Citibank, l’allemande Deutsche Bank, ainsi que les françaises BNP Paribas et Société Générale. La banque d’affaires Rothschild & Cie est le principal conseiller du gouvernement.
Localement, c’est le cabinet d’avocats d’affaires KSK de Zinda Sawadogo qui a été retenu. La délégation ivoirienne, qui sera conduite par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, quittera Abidjan le 7 mars pour Londres, Boston, New York et Paris.
C’est la quatrième fois en cinq ans que le gouvernement va sur les marchés internationaux
« C’est la quatrième fois en cinq ans que le gouvernement va sur les marchés internationaux pour lever des fonds destinés à financer le budget national. En 2018, l’État a prévu de lever environ 1310 milliards FCFA sur les marchés des capitaux. Une partie sera levée au niveau international et l’autre proviendra du marché régional », a confié une source proche du dossier.
Selon les statistiques du ministère ivoirien de l’Économie et des finances, la dette publique atteignait 14,9 milliards d’euros à la fin du mois de septembre 2017, dont 60 % de dette extérieure et 40 % de dette intérieure. Le FMI note dans son dernier rapport que la dette publique s’établissait à 46 % du PIB (42 % selon le gouvernement), dont 28,5 % de dette extérieure et 17,5 % de dette intérieure.
Selon le FMI, « en décembre 2016, la BCEAO a resserré la politique monétaire et les conditions de refinancement en vue de garantir la stabilité et d’endiguer la perte de réserves de change. Cela a poussé la Côte d’Ivoire et d’autres pays membres de l’UEMOA à accroître le recours aux sources extérieures de financement du déficit. »
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