Côte d’Ivoire : la cession du réseau de Petroci à Puma Energy officialisée

Le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a autorisé le 28 février en Conseil des ministres la cession des activités du réseau de 37 stations-service de la compagnie publique Petroci à Puma Energy Côte d’Ivoire, propriété du trader pétrolier Trafigura.

Un travailleur dans une raffinerie de pétrole en Libye. © Hussein Malla/AP/SIPA

Un travailleur dans une raffinerie de pétrole en Libye. © Hussein Malla/AP/SIPA

Publié le 1 mars 2018 Lecture : 1 minute.

« Les décrets ont été pris pour se conformer avec la loi sur les sociétés d’État, sans revenir sur les swaps [échanges financiers, ndlr] », a expliqué Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement ivoirien, après la validation en Conseil des ministres le mercredi 28 février, de la cession des stations-service de Petroci à Puma Energy Côte d’Ivoire.

Cette décision était attendue depuis le plan de restructuration de l’entreprise publique, suite aux pertes sèches de plus 39 milliards de francs CFA (59,5 millions d’euros) enregistrées en 2015, dans le sillage de l’effondrement du cours du pétrole.

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Le gouvernement avait alors autorisé Petroci à ouvrir des négociations avec Puma Energy – présidé par Ahmadou Touré, l’un des neveux du président, Alassane Ouattara, – pour la reprise de son réseau de stations-service. Selon les années, celui-ci enregistre un chiffre d’affaires estimé à plus de 19 milliards de FCFA – sa part de marché dans le secteur était estimée à 5 % fin 2017, loin derrière Total (35 %), Vivo Energy (29 %) et Oil Libya (13 %).

Recentrage sur l’exploration et la production

Le décret présidentiel valide donc la cession des actifs de Petroci à Puma Energy et l’acquisition de 20 % des parts de la nouvelle société commune aux deux entreprises, dénommée Puma Energy Petroleum Côte d’Ivoire, créée pour l’exploitation du réseau de distribution de produits pétroliers.

Cette démarche s’inscrit dans la droite ligne de conduite d’Ibrahima Diaby, qui dirige Petroci depuis deux ans et a piloté le recentrage de l’entreprise vers son cœur de métier, l’exploration et la production de pétrole. En 2015, Petroci avait déjà cédé sa base logistique dédiée aux services pétroliers au franco-belge Sea-Invest, pour créer une société commune dénommé Petro-Sea Logistics.

Une restructuration qui porte ses fruits : en 2016, la compagnie nationale a enregistré un bénéfice de 5 milliards de FCFA. Aucune information officielle n’a en revanche filtré quant aux modalités financières de la cession du réseau de distribution à Puma Energy, une opération dont le montant pourrait tourner autour de 20 milliards de FCFA.

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