Égypte : des hommes armés tuent trois policiers au Caire

Au Caire, près de l’université Al-Azhar, des hommes armés circulant à bord d’une voiture ont ouvert le feu, mardi, sur un groupe de policiers égyptiens. Selon le ministère de l’Intérieur, trois d’entre eux ont été tués et neuf autres blessés.

Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée égyptienne. © AFP

Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée égyptienne. © AFP

Publié le 20 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Quelques jours avant l’élection présidentielle – pour laquelle l’ex-chef de l’armée, Abdel Fattah al-Sissi est donné favori – la tension monte chaque jour un peu plus en Égypte. Alors que des étudiants d’Al-Azhar, la prestigieuse université sunnite, manifestaient mardi 20 mai en faveur de Mohamed Morsi des hommes armés circulant à bord d’un véhicule ont fait feu suer un groupe de policiers.

Selon le ministère égyptien de l’Intérieur qui a rapporté les faits dans un communiqué, trois d’entre eux ont trouvé la mort et neuf autres, dont un officier, ont été blessés.

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Les attaques visant des policiers se sont multipliées depuis la destitution et l’arrestation du président islamiste Morsi en juillet.

La dernière remonte à lundi, avec la mort de deux policiers abattus dans la province égyptienne de Minya (Centre), où des centaines de partisans du président destitué par l’armée ont été récemment condamnés à mort.

Attaques et répression

Dans le nord du Sinaï, lundi soir, une autre attaque a cette fois-ci fait exploser un gazoduc près de l’aéroport d’Al-Arish, ont indiqué les forces de sécurité. Ce gazoduc transporte du gaz vers une zone industrielle du centre du Sinaï, ont-elles précisé.

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Les pipelines du Sinaï sont régulièrement visés par des attaques depuis l’éviction du président Hosni Moubarak en 2011, entraînant la rupture de l’approvisionnement d’Israël et de la Jordanie. L’armée a réagi en envoyant des renforts dans cette zone du pays montagneuse et sous-développée.

Depuis l’éviction et l’arrestation le 3 juillet du seul chef d’État jamais élu démocratiquement du pays, policiers et soldats répriment les manifestations de ses partisans qui crient au coup d’État.

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Cette campagne s’est soldée par plus de 1 400 morts et 15 000 arrestations, dont la quasi-totalité de la direction des Frères musulmans, l’influente confrérie de M. Morsi récemment déclarée terroriste. Mohamed Morsi lui-même doit faire face à trois procès.

>> Lire aussi : 126 pro-Morsi condamnés à dix ans de prison

(Avec AFP)

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