Bénin : un visa de huit jours pour les touristes

À compter du 15 mars prochain, les touristes se rendant au Bénin pour une visite de moins de huit jours pourront acheter leur visa à leur entrée sur le territoire, pour 10 000 francs CFA.

Le village lacustre de Ganvié, destiné à devenir l’un des sept sites touristiques incontournables du Bénin. © Jacques Torregano pour JA.

Le village lacustre de Ganvié, destiné à devenir l’un des sept sites touristiques incontournables du Bénin. © Jacques Torregano pour JA.

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Publié le 5 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

Le 5 février dernier, les ministères de l’Intérieur, du Tourisme et de l’Économie du Bénin ont publié un arrêté conjoint concernant la création d’un nouveau visa touristique, à destination des étrangers non africains se rendant dans le pays pour un court séjour – moins de huit jours.

Ce visa « spécial touriste », dont le prix a été fixé à 10 000 francs CFA (15 euros), pourra être obtenu à compter du 15 mars, à leur entrée sur le territoire, dans les aéroports et les postes frontaliers routiers, sur présentation du passeport et du certificat international de vaccination (la vaccination contre la fièvre jaune étant obligatoire pour l’entrée sur le territoire).

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Le but affiché de la mesure est de « faciliter le tourisme au Bénin », un secteur qui figure au centre du Programme d’actions du gouvernement, lancé en grande pompe en décembre 2016 par le président Patrice Talon. Au menu des réformes prévues, la mise en avant de sept sites emblématiques, dont le parc animalier de la Pendjari, la cité historique de Ouidah et la cité lacustre de Ganvié, mais aussi le développement de quatre stations balnéaires sur la route des Pêches – un plan estimé à 621 milliards de FCFA sur cinq ans.

Des revenus partagés entre la société prestataire et le gouvernement

Selon les chiffres de la Banque mondiale, le tourisme a déjà considérablement progressé ces dernières années, passant de 138 000 visiteurs en 1995 à 267 000 en 2016. Un chiffre qui supplante les résultats des voisins burkinabè et nigérien (152 000 entrées chacun en 2016), mais reste encore loin du voisin togolais (338 000 entrés).

La facilitation des démarches pour venir au Bénin a commencé en février 2017 par une exemption concernant les ressortissants de 31 pays africains pour les séjours de moins de trois mois. Les 15 États membres de la Cedeao étant, quant à eux, tenus d’appliquer le principe de la libre circulation des personnes et des biens depuis la création de l’organisation, en 1979.

Les ressortissants des autres pays étaient quant à eux tenus d’obtenir un visa en amont de leur voyage, auprès d’un consulat béninois, pour un montant allant de 50 à 90 euros en fonction de la nature du séjour (de moins de trois mois). Si le nouvel arrêté simplifie donc les démarches, la presse béninoise se fait l’écho des interrogations des professionnels du secteur quant à l’efficacité d’une mesure concernant exclusivement les très courts séjours.

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L’arrêté interministériel indique en outre la répartition des produits générés par la délivrance du nouveau visa : 25 % pour la société prestataire, dont le nom n’a pas été révélé, 7,2 % au titre de la TVA, 12 % pour le timbre fiscal, 10,8 % pour le fonctionnement des structures en charge du tourisme, 25 % pour le fonctionnement de la Police nationale, particulièrement la direction de l’émigration et de l’immigration et enfin 20 % pour le budget national.

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