La France décale la réorganisation de son dispositif militaire au Mali

La réorganisation du dispositif militaire français au Mali et dans la bande sahélo-saharienne va être décalée de quelques semaines en raison des combats meurtriers survenus le week-end dernier à Kidal.

Un soldat de l’opération Serval le 16 octobre 2013 à Gao au Mali. © AFP

Un soldat de l’opération Serval le 16 octobre 2013 à Gao au Mali. © AFP

Publié le 20 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Les affrontements sanglants du week-end dernier entre soldats maliens et groupes armés à Kidal ont bousculé l’agenda militaire français. D’après l’entourage de Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, le basculement du dispositif Serval au Mali vers le déploiement de 3 000 soldats dans la "bande sahélo-saharienne", qui devait démarrer ces prochains jours, "doit être décalé de quelques semaines". Le déplacement du ministre au Mali et au Tchad le week-end prochain pour lancer ce redéploiement a par ailleurs été annulé.

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La région de Kidal (extrême nord-est du Mali) a été samedi le théâtre de combats meurtriers et d’une prise d’otages de fonctionnaires. "Compte tenu des circonstances de ces dernières 48 heures, l’opération de bascule du dispositif Serval vers le dispositif des forces françaises en bande sahélo-saharienne doit être décalée de quelques semaines", a annoncé l’entourage de Le Drian. Pour justifier ce report, la même source a aussi invoqué les mesures arrêtées lors du Sommet de l’Élysée contre le groupe Boko Haram, dont certaines seront prises "à partir du dispositif régional en cours de mise en place au Tchad".

1 000 soldats français au Mali

Pour lutter contre ce groupe auteur de l’enlèvement massif de 270 jeunes filles dans le nord-est du Nigeria, la France s’est engagée à soutenir la coopération régionale mise en place par les chefs d’État du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin.

A la fin de l’opération Serval, les effectifs français au Nord du Mali doivent être ramenés à 1 000 hommes quand 2 000 autres seront répartis dans le reste de la bande sahélo-saharienne. Au plus fort de Serval, au printemps 2013, le contingent français a compté près de 5 000 hommes.

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(Avec AFP)

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