Présidentielle en Guinée-Bissau : l’ONU appelle au respect de « la volonté démocratique »
Au lendemain du second tour de la présidentielle bissau-guinéenne, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé lundi les candidats et leurs partisans à « respecter la volonté démocratique de la population ».
Au lendemain du second tour de la présidentielle en Guinée-Bissau devant mettre fin à une transition de deux ans après un énième coup d’État militaire, le décompte de voix se poursuivait lundi.
Les 15 pays membres ont salué la réussite du scrutin et, dans une déclaration unanime, ont demandé à toutes les parties en présence de respecter les résultats électoraux comme étant une expression de la volonté démocratique de la population de Guinée-Bissau.
Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont aussi réaffirmé que "les forces de sécurité devaient respecter l’ordre constitutionnel (..) et se soumettre totalement au contrôle des autorités civiles". Ils ont appelé la communauté internationale à continuer de soutenir les efforts de la Guinée-Bissau pour se reconstruire en tant que nation.
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De son côté, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est montré satisfait. Il a salué "la tenue globalement pacifique et ordonnée" de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau.
"La conclusion réussie de l’élection contribuera grandement au retour à l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau", a ajouté le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, qui rapportait les propos du secrétaire général.
"M. Ban, a-t-il poursuivi, appelle les Bissau-Guinéens à saisir cette occasion pour instaurer et consolider la stabilité dont le pays a tant besoin. Les Nations unies demeurent engagées à soutenir la Guinée-Bissau vers un avenir pacifique, prospère et démocratique fondé sur l’État de droit", a-t-il souligné.
Ce sont près de 800 000 électeurs qui étaient appelés à choisir entre José Mario Vaz, dit Jomav, 57 ans, et Nuno Gomes Nabiam, 51 ans, notoirement soutenu par le Parti de la rénovation sociale (PRS, deuxième formation du pays) et des chefs de l’armée.
L’enjeu de ce scrutin est crucial puisqu’il doit permettre de ramener la stabilité dans le pays deux ans après un coup d’État militaire qui, le 12 avril 2012, a renversé le régime du PAIGC entre les deux tours d’une présidentielle, interrompue du même coup.
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Devant le Conseil de sécurité, qui a tenu des consultations sur la Guinée-Bissau, le représentant spécial de l’ONU José Ramos-Horat a exhorté la communauté internationale a soutenir financièrement les nouvelles autorités qui sortiront des élections.
"La fin de la transition marque une nouvelle étape qui réclame notre engagement constant pour aider les Bissau-Guinéens à traiter les graves problèmes politiques, sociaux et économiques du pays", a-t-il estimé. En particulier, le nouveau gouvernement aura besoin d’une aide budgétaire d’urgence pour payer les salaires en retard.
"Si ce n’est pas le cas, a averti M. Ramos-Horta, la restauration de l’ordre constitutionnel risque de s’effondrer très rapidement, ce qui aurait des conséquences encore plus désastreuses que celles que le pays a connues auparavant".
(Avec AFP)
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