Monnaie mobile : forte croissance des transactions en Afrique de l’Ouest et centrale en 2017
D’après le dernier rapport du GSMA consacré à la monnaie mobile, la valeur totale des transactions en Afrique subsaharienne a augmenté de 14,4 % pour atteindre 19,9 milliards de dollars en 2017, avec une progression de 10,5 % en Afrique de l’Ouest et de 72,6 % en Afrique centrale.
Le GSMA, qui représente les intérêts des opérateurs mobiles à l’échelle mondiale, vient de publier son rapport annuel consacré au secteur de la monnaie mobile. Le secteur de la monnaie mobile traite désormais 1 milliard de dollars par jour et génère des revenus directs de plus de 2,4 milliards de dollars par an. Avec plus de 690 comptes enregistrés à l’échelle mondiale, la monnaie mobile est devenue la principale plateforme de paiement pour l’économie digitale dans beaucoup de marchés émergents.
Forte croissance en Afrique de l’Ouest et Afrique centrale
L’Afrique subsaharienne est depuis longtemps l’épicentre de la monnaie mobile, et la croissance dans cette région ne montre pas de signe de ralentissement. C’est le cas en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, deux régions tirées par une forte croissance dans des pays tels que le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
D’après les chiffres fournis par le rapport, la valeur totale des transactions en Afrique subsaharienne a augmenté de 14,4 %, passant de 17,4 milliards de dollars en 2016 à 19,9 milliards de dollars en 2017. L’Afrique subsaharienne compte pour 49,1 % des transactions monnaie mobile en valeur.
Le plus gros marché en Afrique subsaharienne est l’Afrique de l’Est avec 13,2 milliards de dollars de transaction en 2017, en hausse de 10,5 %, suivi de l’Afrique de l’Ouest, à 5,3 milliards de dollars, en progression de 15,2 %. Suivent ensuite l’Afrique centrale à 1,2 milliard de dollars, en augmentation de 72,6 %, puis l’Afrique australe à 123,4 millions de dollars (+17,9 %).
Un instrument d’épargne, et plus seulement de transaction
L’année 2017 a également été marquée par le début d’un changement que le rapport considère comme « considérable » pour la monnaie mobile, qui peut désormais servir d’outils pour épargner et gagner des intérêts.
Ainsi, 22 % des opérateurs de monnaie mobile interrogés par les auteurs du rapport offrent des produits d’épargne, de pension et d’investissement, et 39 % prévoient d’en développer au cours de l’année à venir. Pour développer ce type de service, les partenariats avec les banques deviennent cruciaux.
Une autre enjeu important est celui joué par la monnaie mobile dans les transferts des migrants. Selon le rapport, il ainsi 50 % moins cher d’effectuer des transferts internationaux par la monnaie mobile qu’à travers des virements de fonds mondiaux. Les statistiques montrent que le coût de transférer 200 dollars par monnaie mobile a continué à se réduire, pour atteindre 1,7 % en moyenne en août 2017.
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