À Conakry, des milliers de femmes marchent contre les violences policières
Des vêtements blancs, couleur de deuil, et un foulard rouge pour marquer leur détermination : 5 000 à 10 000 femmes ont marché, mercredi 7 mars, dans les rues de la capitale guinéenne, pour dénoncer des « violences policières meurtrières » lors des manifestations politiques.
![Graffiti au nom de l’UFDG, principale force d’opposition guinéenne, à Conakry. © Youssouf Bah/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/03/08/sipa_ap21808814_000006.jpg)
Graffiti au nom de l’UFDG, principale force d’opposition guinéenne, à Conakry. © Youssouf Bah/AP/SIPA
L’appel à manifester avait été lancé par des militantes de l’UFDG, le principal parti de l’opposition guinéenne, présidé par Cellou Dalein Diallo. Plusieurs milliers de femmes y ont répondu : 5 000 selon les estimations du correspondant de l’AFP à Conakry, 10 000 selon les organisateurs. Aucun décompte officiel n’était disponible dans l’immédiat.
Vêtues de blanc, couleur du deuil, et portant pour certaines un foulard rouge sur la tête pour marquer leur détermination, les manifestantes ont défilé sur environ trois kilomètres dans la capitale guinéenne, en brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Trop de morts, l’État dort encore », « Non à l’injustice », « Libérez nos enfants », ou encore « Alpha rime avec crime » en référence au président guinéen, Alpha Condé.
Les forces de sécurité n’étaient pas visibles le long du parcours, les manifestantes ayant mis en place leur propre service d’ordre.
La Guinée est confrontée depuis un mois à des manifestations qui ont fait au moins une douzaine de morts, dont certains tombés sous les balles des forces de l’ordre.
Ces manifestations sont liées aux élections locales du 4 février, remportées par le parti du président Alpha Condé, mais dont les résultats sont contestés par l’UFDG, à un conflit dans l’enseignement qui dure depuis début février, et à un appel à la grève générale lancé par un puissant syndicat qui avait fait de Conakry une « ville morte » le 26 février.
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