Enlèvements d’enfants en Côte d’Ivoire : Ouattara condamne des « crimes ignobles » et appelle au calme

Le président ivoirien est apparu mercredi soirs sur la télévision nationale pour réagir aux cas de disparition et d’enlèvement d’enfants qui se sont multipliés ces dernières semaines, provoquant la colère des populations dans plusieurs villes. Il a assuré que « les coupables sévèrement punis » mais s’est également montré ferme face aux « actes de violence et de défiance de l’autorité de l’État ».

Alassane Ouattara, lors de son allocution télévisée du 7 mars 2018. © DR / Présidence Côte d’Ivoire.

Alassane Ouattara, lors de son allocution télévisée du 7 mars 2018. © DR / Présidence Côte d’Ivoire.

Publié le 8 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

Les tensions dans le pays sont telles que le président ivoirien s’est invité sur les écrans de la télévision nationale, mercredi 7 mars dans la soirée. Alassane Ouattara a d’abord dit son « indignation » devant les disparitions et enlèvements d’enfants. Il a également prévenu que la « loi sera appliquée dans toute sa rigueur » face aux actes de violence et aux « attaques contre les symboles de l’État ».

Il ne doit plus jamais y avoir de cas de Bouba en Côte d’Ivoire

« Je condamne avec la plus grande fermeté ces crimes ignobles, perpétrés sur des enfants sans défense », a-t-il lancé, assurant que « les enquêtes en cours ont déjà permis l’interpellation des personnes impliquées dans les différents cas d’enlèvement ou d’assassinat » et que « tous les suspects seront traduits devant la justice et les coupables seront sévèrement punis ». « Il ne doit plus jamais y avoir de cas de Bouba en Côte d’Ivoire », a-t-il martelé.

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Le phénomène a profondément secoué l’opinion publique ivoirienne. Depuis janvier, pas moins de huit cas d’enlèvement et de disparition d’enfants ont été recensés par les autorités. Tout récemment, le petit Aboubakar Sidick Traoré, alias Bouba, un enfant de quatre ans, a été retrouvé enterré, égorgé, à Abidjan le 26 février.

A M’Bahiakro, c’est une lycéenne de quatorze ans qui a été tuée dans des circonstances similaires, lundi, provoquant un vent de colère au sein de la population de la ville, qui s’est attaquée à la gendarmerie.

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Attaques contre les symboles de l’État

Mais le président ivoirien a aussi enjoint ses concitoyens à « ne pas céder à la psychose », évoquant « les comportements inciviques et les attaques contre les symboles de l’État » de ces derniers jours, « contraires à l’idéal de société que nous voulons bâtir ».

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Citant en particulier les cas de « Guiglo, Soubré, Bloléquin et, plus récemment, M’bahiakro », Alassane Ouattara a assuré avoir donné des directives aux services de l’État afin que soient prises « des mesures fermes contre tous les actes inciviques notés sur l’ensemble du territoire ». Les autorités avaient indiqué plutôt que 73 personnes impliquées dans ces actes avaient été interpellées.

« J’ai également instruit les forces de sécurité pour qu’elles ne tolèrent plus les attitudes contraires aux lois et règlements de notre République ainsi qu’à la quiétude des populations », a-t-il ajouté.

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« Les événements que nous avons vécus récemment ne pourront rester sans conséquences. La loi sera appliquée dans toute sa rigueur », a prévenu le président ivoirien.

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