Italie : manifestation antiraciste après le meurtre d’un Sénégalais à Florence

Plusieurs milliers de personnes ont participé, samedi à Florence (centre), à une marche antiraciste organisée en mémoire d’Idy Diene, un vendeur ambulant sénégalais de 54 ans tué par balles lundi par un retraité italien qui affirme avoir tiré au hasard.

Une manifestation anti-raciste à Milan, en février 2018. © Antonio Calanni/AP/SIPA

Une manifestation anti-raciste à Milan, en février 2018. © Antonio Calanni/AP/SIPA

Publié le 11 mars 2018 Lecture : 1 minute.

Parti en milieu d’après-midi de la place Santa Maria Novella, dans le centre historique de la capitale toscane, le cortège pacifique formé par les associations sénégalaises de la ville, mais aussi par de nombreux Italiens, a fait étape sur les lieux de l’homicide, selon les images des télévisions.

« Nettoyons la ville du racisme »

Sur les banderoles brandies par les manifestants on pouvait lire « Idy était un homme de paix, nous ne voulons pas faire d’histoires », « Florence antifasciste », « Florence, du berceau de la Renaissance à la barbarie, restons unis » ou encore « Nardella, la vraie dégradation c’est toi, nettoyons la ville du racisme ».

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Ce dernier slogan s’adressait au maire de centre gauche de la ville, Dario Nardella, présent dans le cortège. Il avait jugé « inacceptable » dans un tweet « la protestation violente » lundi soir de membres de la communauté sénégalaise après la mort de leur compatriote.

Certains d’entre eux, en colère, avaient brisé à coups de pied des pots de fleurs municipaux installés dans le centre-ville.

Idy Diene ciblé au hasard ?

Les associations sénégalaises ont depuis organisé une collecte de fonds pour rembourser les vases, et en faveur de la famille d’Idy Diene, qui laisse derrière lui une épouse et une fille.

Le vendeur ambulant est tombé lundi matin sous les balles d’un Italien de 65 ans, apparemment sorti de chez lui pour se suicider et qui, selon ses dires, aurait pris pour cible une personne croisée par hasard.

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Le précédent de 2011

Interpellé peu après les faits, l’homme a tiré à plusieurs reprises avec un pistolet automatique qu’il détenait légalement. Il avait laissé chez lui un message d’adieu adressé à sa fille.

Le parquet de Florence a estimé mardi qu’il ne s’agissait pas d’un acte à caractère raciste, les enquêteurs n’ayant trouvé chez le suspect aucun indice accréditant cette thèse.

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En 2011, deux vendeurs ambulants sénégalais avaient été tués à Florence par un militant d’extrême droite.

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