Présidentielle au Malawi : Joyce Banda face à onze prétendants

Les Malawites sont appelés mardi à élire leur nouveau chef d’État. La présidente sortante Joyce Banda, candidate à sa propre succession, fait face à 11 adversaires qui lui reprochent notamment ses mesures d’austérité.

Un panneau électoral pour Joyce Banda, le 18 mai 2014 à Blantyre. © AFP

Un panneau électoral pour Joyce Banda, le 18 mai 2014 à Blantyre. © AFP

Publié le 20 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Malgré le scandale de corruption et l’impopularité de ses mesures d’austérité, Joyce Banda, se présente à sa propre succession. En face, 11 autres candidats sont déterminés à lui barrer la route. À partir de 6 heures du matin, quelques 7,5 millions d’électeurs ont commencé à voter. Ils devront aussi départager les candidats aux 193 sièges de députés.

Les 4 475 bureaux de vote fermeront à 18 heures pour ce scrutin précédé d’une campagne relativement pacifique, sauf à la mi-mars lorsque trois personnes – dont un policier – avaient péri lors d’un meeting de Joyce Banda dans le fief de son principal adversaire, Peter Mutharika.

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Scrutin à un seul tour

Le scrutin – le cinquième démocratique depuis 1994 et l’instauration du multipartisme au Malawi – ne comportera qu’un seul tour; le futur chef de l’État sera désigné à la majorité simple et le résultat est attendu dans huit jours.

Joyce Banda conserve des chances de l’emporter en raison du risque d’un éparpillement des voix de l’opposition. Elle doit néanmoins compter avec trois sérieux challengers : Atupele Muluzi, 36 ans, fils de l’ancien président Bakili Muluzi; Lazarus Chakwera, 59 ans, chef du parti de l’ancien dictateur Kamuzu Banda, le "père de l’indépendance", qui a régné d’une main de fer de 1964 à 1994; et surtout Peter Mutharika, 74 ans, frère de l’ancien président Bingu wa Mutharika décédé en 2012, pour qui ce scrutin a des allures de revanche.

Une enquête a révélé que ce dernier avait comploté au décès de son frère pour suggérer que l’armée prenne le pouvoir et écarter Joyce Banda, alors vice-présidente et première dans l’ordre de succession à la tête de l’ État. Finalement investie comme le prévoyait la Constitution, Joyce Banda a immédiatement voulu incarner une nouvelle ère et se donner une image intègre, alors que son pays très pauvre, 170e sur 187 sur l’échelle du développement humain, reste très dépendant des donateurs.

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(Avec AFP)

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