Après sa tournée africaine, Rex Tillerson est remplacé au département d’État par Mike Pompeo, patron de la CIA
Le chef de la diplomatie américaine, qui a terminé ce lundi sa tournée africaine, a été remplacé à la tête du département d’État par Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA. Les raisons de ce changement au sein de l’exécutif américain ne sont pas encore officiellement connues.
C’est par un tweet lapidaire, comme il en a l’habitude, que le président des États-Unis a annoncé le remaniement ce mardi 13 mars. « Mike Pompeo, directeur de la CIA, deviendra notre nouveau secrétaire d’État. Il fera un travail fantastique ! Merci à Rex Tillerson pour son service ! Gina Haspel deviendra le nouveau directeur de la CIA, et la première femme ainsi choisie. Félicitations à tous ! », écrit Donald Trump, ponctuation comprise.
Selon un responsable américain cité par l’AFP, Rex Tillerson aurait été écarté car Donald Trump souhaitait une nouvelle équipe pour conduire les négociations avec la Corée du Nord.
Mike Pompeo, Director of the CIA, will become our new Secretary of State. He will do a fantastic job! Thank you to Rex Tillerson for his service! Gina Haspel will become the new Director of the CIA, and the first woman so chosen. Congratulations to all!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) March 13, 2018
Rex Tillerson, qui était au Tchad ce lundi, où il a notamment rencontré Idriss Déby Itno, a écourté dans la même journée – officiellement « pour exigences de travail » – une tournée africaine entamée le 6 mars lors de laquelle il s’est rendu à Djibouti, en Éthiopie, au Kenya et au Nigeria. Il était de retour sur le sol américain ce mardi matin, quelques heures avant l’annonce de son remplacement par l’ancien directeur de la CIA.
Au cours du week-end, Rex Tillerson, âgé de 65 ans, avait annulé son programme de visite à Nairobi pour raisons de santé. « Il se sent bien », avait assuré par la suite ses services.
« Pays de merde » et interdiction de voyage pour les Tchadiens
Lors de cette première visite africaine, le désormais ex-secrétaire d’État américain a notamment rencontré Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine, à Addis Abeba. Cette rencontre, jeudi 8 mars, avait débouché sur l’assurance, de la part de Moussa Faki, que la page de la polémique sur les « pays de merde » (« shithole countries ») était tournée.
« J’ai reçu une lettre du président Trump qui m’était adressée et j’en ai parlé à d’autres dirigeants africains. Je crois que cet incident appartient au passé », avait déclaré le président de la Commission de l’UA.
>>> A LIRE – « Pays de merde » : la polémique « appartient au passé », estime Moussa Faki
Lundi, lors d’une conférence de presse commune avec Chérif Mahamat Zène, ministre tchadien des Affaires étrangères, il avait assuré que « l’Amérique sera aux côtés du Tchad » dans la lutte antiterroriste. Revenant sur la très polémique interdiction de voyage aux États-Unis imposée par l’administration Trump aux Tchadiens, Rex Tillerson avait assuré que ces mesures avaient été prises car « nécessaires en raison du conflit qui existe aux frontières du Tchad ». Il avait cependant assuré que le retrait du Tchad de la liste noire américaine était envisageable.
Secretary Tillerson with Foreign Minister @cherif_mz: We look forward to greater cooperation with #Chad on every front, including #counterterrorism, encouraging democratic reforms, and strengthening economic ties between our countries. https://t.co/yjbxdcFiJX #SecStateinAfrica pic.twitter.com/9XKz76X2kg
— Department of State (@StateDept) March 12, 2018
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