Un recensement ethnique très contesté
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Le 20 août, la presse burundaise a révélé l’existence d’un recensement « clandestin » destiné à connaître l’appartenance ethnique de chacun au sein de la fonction publique. Dans un pays où cette question a été la cause de multiples tragédies, l’opposition est montée au créneau pour dénoncer ce comptage auquel elle reproche sa connotation politique. Elle insiste surtout sur le caractère « clandestin », qui prouve, affirme-t-elle, que le pouvoir veut s’attirer la sympathie de certains dans la perspective des élections de 2010. Pourtant, au Burundi, recenser la population sur des critères ethniques n’est pas illégal, d’autant plus que la Constitution prévoit un partage des responsabilités entre Hutus et Tutsis. « D’accord, rétorque Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), principal parti d’opposition. Mais le partage porte sur les postes politiques et non sur les postes techniques, ouverts aux plus méritants. Dans ce cas précis, le pouvoir veut donner du travail à ceux qui pourront voter pour lui en 2010. » La porte-parole du gouvernement, Hafsa Mosi, rejette en bloc les attaques de l’opposition. Selon elle, « le Sénat voulait simplement vérifier que les mécanismes mis en place pour le partage du pouvoir étaient bien respectés ».
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