Guinée : deux jeunes tués par balles lors d’une manifestation de l’opposition

Deux jeunes hommes ont été tués mercredi à Conakry lors de nouvelles manifestations de l’opposition.

Des policiers lors d’affrontements avec des partisans de l’opposition, le 12 février 2018 à Conakry. © Reuters

Des policiers lors d’affrontements avec des partisans de l’opposition, le 12 février 2018 à Conakry. © Reuters

Publié le 15 mars 2018 Lecture : 1 minute.

Des partisans de l’opposition se sont rassemblés mercredi dans la capitale guinéenne et en province, afin de contester à nouveau les résultats des élections locales du 4 février officiellement remportées par le parti du président Alpha Condé. Les manifestations ont pris une tournure tragique dans la grande banlieue de Conakry, où un jeune identifié comme Mamadou Baïlo Diallo, 22 ans, a été tué par balles. L’information a été annoncée brièvement à la télévision nationale dans son édition du soir.

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D’après le directeur de la polyclinique de Dixinn, le Dr Abdoulaye Barry, un autre jeune de 25 ans, Boubacar Diallo, a été tué dans le même quartier en milieu de journée. « J’ai reçu le corps d’un jeune blessé par balles », a précisé le médecin. ce jeune homme aurait été blessé par un tir dans le quartier de Wanidara, selon sa famille. « Il est arrivé ici déjà mort, il est décédé en cours de route », a ajouté le médecin.

« 91 opposants tués »

« C’est vraiment triste pour ce pays, c’est vraiment triste pour nous et sa famille », a déclaré à l’AFP le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo, qui participait à la manifestation. L’opposant affirme que 91 opposants ont été tués depuis l’accession au pouvoir d’Alpha Condé en 2010. Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent régulièrement le lourd bilan de victimes lors des manifestations politiques ou sociales en Guinée. « Jusqu’à présent, aucune des investigations menées dans le cadre des violences commises au cours de manifestations n’a conduit à un procès », avaient déploré en mars 2017 plusieurs de ces organisations, dont la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

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