Les dessous d’un limogeage
Publié le 2 septembre 2008 Lecture : 1 minute.
Farba Senghor a été démis le 28 août de ses fonctions de ministre des Transports aériens et de l’Artisanat pour permettre à la justice, qui détient des indices contre lui dans l’enquête sur la mise à sac des sièges des journaux L’As et 24 Heures chrono, de faire son travail.
Voilà pour la version officielle. La réalité est plus complexe. Alors que des proches du chef de l’État, soucieux de décrisper le climat social, réclamaient la tête du ministre, qui était au coeur de la longue grève du secteur aérien, de la polémique sur les assises nationales et de la guerre pouvoir-presse, une goutte d’eau est venue faire déborder le vase. Le 20 août, l’architecte Pierre Goudiaby a déclenché la colère de Wade après qu’il eut porté à sa connaissance les menaces de mort dont il a été victime de la part d’un proche du désormais ex-ministre des Transports aériens. En cause : l’hostilité de Goudiaby, par ailleurs président du Collectif des cadres casamançais, à l’immixtion de Senghor dans la gestion de la crise qui sévit dans sa région d’origine.
