Le jet, la coke et les militaires

Publié le 4 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le 12 juillet 2008, un jet Gulfstream G350 vraisemblablement en provenance du Venezuela se pose en fin d’après-midi sur la piste de l’aéroport Osvaldo-Vieira de Bissau. Il reste une trentaine de minutes sur le tarmac, juste devant un petit hangar de la zone militaire. « C’est à cet endroit, sous la surveillance de quelques militaires formant un cordon de sécurité, que la marchandise identifiée comme étant de la cocaïne et dont la quantité est estimée à environ 500 kg a été déchargée, puis embarquée à bord d’un pick-up », indique un proche du dossier, tout en précisant que la destination de la drogue demeure inconnue. Une fois le déchargement effectué, l’appareil est reparti, mais, selon un témoin, « il a rapidement fait demi-tour à cause d’une fumée noire, probablement un problème de moteur ». Deux jours plus tard, un second avion, un Fokker 27 en provenance de Dakar, a atterri à Bissau pour lui porter assistance. Alertée par les services de renseignements, la ministre de la Justice, Carmelita Pires, décide de saisir les deux avions. L’équipage vénézuélien du premier appareil est arrêté. Les trois hommes seraient toujours détenus à Bissau.
L’un d’eux, recherché pour trafic de drogue au Mexique, pourrait être extradé vers ce pays. En revanche, les pilotes et techniciens d’Africa Air Assistance, la société basée à Dakar qui avait affrété le deuxième avion, ont été autorisés à regagner la capitale sénégalaise, « car rien n’indique qu’ils auraient un lien avec une quelconque activité illicite », dit-on. Immédiatement après la saisie des aéronefs, des experts d’Interpol, de la CIA (Central Intelligence Agency), de la DEA (Drug Enforcement Agency) et de la police portugaise sont arrivés à Bissau pour tenter de tirer cette affaire au clair.

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