Côte d’Ivoire : l’opposition appelle à une « marche démocratique »

L’opposition ivoirienne a appelé samedi ses militants à une « marche démocratique » le 22 mars, en vue des prochaines élections en Côte d’Ivoire.

Alassane Ouattara, lors de son allocution télévisée du 7 mars 2018. © DR / Présidence Côte d’Ivoire.

Alassane Ouattara, lors de son allocution télévisée du 7 mars 2018. © DR / Présidence Côte d’Ivoire.

Publié le 17 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

Le président de la plateforme d’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), Armand Ouegnin, a appelé lors d’un meeting à « une marche pacifique, une action démocratique » pour « exprimer notre mécontentement » sur la question de la Commission électorale indépendante (CEI), accusée par l’opposition d’être déséquilibrée en faveur du pouvoir.

Des élections sénatoriales doivent se tenir le 24 mars, puis des élections municipales et régionales dans le courant de l’année, à une date indéterminée. Mais le scrutin qui focalise l’attention est surtout l’élection présidentielle de 2020.

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Un meeting qui fédère une partie de l’opposition

Entre mille et deux mille personnes ont assisté au meeting organisé dans le quartier populaire de Yopougon à l’appel d’EDS, coalition qui regroupe des partis politiques, des associations de la société civile et le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo.

L’objectif de ce meeting et de la marche est « d’inviter le pouvoir à s’asseoir et à discuter, pour des élections justes et transparentes », a déclaré Abdoudramane Sangaré, leader de la frange légitimiste du FPI. « Nous demandons que la CEI soit reformatée ».

« Il n’y a pas que le problème de la CEI, il y a aussi les listes électorales, le découpage électoral, les questions de sécurité », a-t-il ajouté.

Le FPI est divisé en deux courants, l’un légitimiste, fidèle à Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la Cour pénale internationale à La Haye, l’autre réformiste, dirigé par Pascal Affi N’Guessan.

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« Les Ivoiriens ne veulent plus de crise post-électorale, ils ne veulent plus de guerre », a expliqué Georges Ouegnin.

Intervention musclée des forces de l’ordre

Le meeting a débuté avec plusieurs heures de retard, après avoir été perturbé par l’intervention de la police qui a tenté de disperser la foule avec des gaz lacrymogènes. Selon un infirmier du poste de santé du meeting, Marcellin Libré, un homme a été blessé par balle à la jambe par un policier.

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Contactée par l’AFP, la police a dit ne pas être au courant d’un blessé par balle et a expliqué l’intervention de la police du commissariat du quartier par le fait qu’elle n’était pas informée de la tenue du meeting.

« Nous avons informé la police, la mairie et le ministère de l’Intérieur » du meeting plusieurs jours à l’avance et nous n’avons reçu aucune réponse ni interdiction, a indiqué le porte-parole d’EDS, Gervais Tcheide.

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