En recul partout, sauf en Afrique !

Publié le 2 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Dans un rapport publié le 26 août à Washington, la Banque mondiale constate avec effarement que la pauvreté a reculé partout dans le monde sauf en Afrique subsaharienne, où la situation a même tendance à s’aggraver. La pauvreté y est si profondément enracinée qu’il faudrait un miracle pour l’en extirper, estiment Martin Ravallion et Shaohua Chen, les auteurs de l’étude.
Les résultats de l’enquête, réalisée auprès d’un échantillon de 1,2 million de ménages, dans 116 pays, donnent une vision sans doute moins théorique que par le passé. Le nombre des personnes vivant en dessous du nouveau seuil de pauvreté (1,25 dollar par jour, au lieu de 1 dollar) est passé de 1,9 milliard en 1981 (52 % de la population des pays concernés) à 1,4 milliard en 2005 (26 %). C’est en Asie que la diminution est la plus nette : le nombre des pauvres y est passé de 1,7 milliard à 930 millions.
Celui-ci a légèrement diminué en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (de 15 à 14 millions), il est resté stable en Amérique latine (45 millions) mais a presque doublé au sud du Sahara : de 202 à 384 millions, soit un Subsaharien sur deux ! En 1981, 11 % des pauvres vivaient en Afrique subsaharienne, contre 27 % aujourd’hui et, selon les auteurs de l’étude, 33 % à l’horizon 2015. Soit 325 millions de pauvres sur un total mondial de 1 milliard.
Pour empêcher cette catastrophe, il faudrait revoir de fond en comble les programmes de lutte contre la pauvreté et contre l’accaparement des richesses par une minorité. Car c’est aussi en Afrique que les inégalités sont les plus criantes : les plus riches (20 % de la population) y disposent de 65 % des revenus annuels. Record mondial !

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