La Côte d’Ivoire confrontée à une fuite de ses élites militaires

Le plan de départs volontaires mis en place pour « dégraisser » l’armée ivoirienne est victime de son succès : les éléments les mieux formés se bousculent pour profiter de la mesure.

Des soldats des Forces spéciales ivoiriennes, lors d’un défilé le 7 août 2017. © REUTERS/Luc Gnago

Des soldats des Forces spéciales ivoiriennes, lors d’un défilé le 7 août 2017. © REUTERS/Luc Gnago

Publié le 22 mars 2018 Lecture : 1 minute.

La vague de départs volontaires qui frappe les forces armées ivoiriennes plonge les autorités dans l’embarras. Dans plusieurs unités d’élite (armée de l’air, police, gendarmerie), les éléments les mieux formés ont en effet massivement décidé de prendre leur retraite. Or, en adoptant cette mesure, Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense, souhaitait avant tout exfiltrer les ex-rebelles peu formés et prompts à la mutinerie. Il réfléchit donc à redéfinir les critères de départ.

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Ce plan de départ a été amorcé début décembre 2017 pour réduire l’effectif pléthorique de cette armée dont 90% du budget est consacré au paiement des salaires. Un plan qui « a pour vocation de réduire les dépenses de personnels et permettra de rajeunir les troupes et, surtout, à garantir la pyramide des grades. Des recrutements ne seront pas arrêtés pour autant », précisait à Jeune Afrique une source proche du dossier, en décembre.

La loi de programmation militaire prévoit que les effectifs soient ramenés à 40 000 hommes, contre 41 620 actuellement, dont 22 920 militaires et 18 700 gendarmes. Le ministre de la Défense a déjà mobilisé un fonds de prévoyance pour préparer le versement des pensions prévues, estimées entre 10 ou 15 millions de F CFA par soldat.

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