A l’affiche

Le Sel de la mer
d’Annemarie Jacir (sortie à Paris le 3 septembre)

Ce long-métrage est en bonne partie autobiographique. Il raconte les aventures et surtout les mésaventures de Soraya, née et élevée aux États-Unis, qui a décidé de rentrer dans cette Palestine d’où est originaire sa famille. Un premier film parfois un peu naïf, mais qui réussit à toucher le spectateur. Et qui dénonce au passage avec justesse les injustices que subissent en permanence les habitants des territoires occupés.

Be happy de Mike Leigh
(sorti à Paris le 27 août)

Poppy, institutrice dans une école maternelle de Londres, se veut résolument optimiste. Quoi qu’il se passe, elle prend le bon côté des choses. Souvent comparé à Ken Loach, Mike Leigh s’essaie ici avec succès à la comédie. Mais une comédie qui laisse un goût amer : il se pourrait bien que Poppy ne peigne la vie en rose que pour masquer un profond désespoir, en particulier celui que lui inspire le monde contemporain.

Troupe d’élite de José Padilha
(sortie à Paris le 3 septembre)

Une unité d’élite de la police brésilienne est chargée de lutter contre le trafic de drogue dans les favelas de Rio. Elle remplit sa mission par tous les moyens, y compris la torture et les exécutions sommaires. On comprend que ce film, qui a connu un grand succès populaire au Brésil, puisse choquer le spectateur qui ne se laisse pas submerger par la violence des scènes – certes efficaces – et le moralisme affiché de l’auteur. Le jury du festival de Berlin lui a pourtant attribué cette année l’Ours d’or. Étonnant.