Lac Tchad : un soldat tchadien et vingt jihadistes tués dans des affrontements avec Boko Haram

Un soldat tchadien et vingt membres du groupe jihadiste nigérian Boko Haram ont été tués vendredi au cours d’un affrontement dans la région du lac Tchad, a appris samedi l’AFP de source militaire tchadienne.

Capture d’écran d’une vidéo de Boko Haram, rendue publique en octobre 2014. © AP/SIPA

Capture d’écran d’une vidéo de Boko Haram, rendue publique en octobre 2014. © AP/SIPA

Publié le 24 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

« Un accrochage entre les forces armées tchadiennes et les éléments de Boko Haram a eu lieu vendredi sur une Île appelée Tchoukou Hadje dans la région du lac », a indiqué à l’AFP un officier de l’état-major du Tchad.

« Vingt éléments de Boko Haram ont été tués et d’importants matériels récupérés », a ajouté l’officier en précisant que « les forces armées tchadiennes ont perdu un élément » et que « cinq soldats ont été blessés ».

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« Le ratissage (de la zone) continue » samedi, a affirmé cette source.

Deux militaires tchadiens, dont un capitaine, avaient été tués il y a un mois dans une embuscade de Boko Haram dans cette même région du lac Tchad, près de la frontière nigériane.

Il s’agissait de la première attaque répertoriée sur le sol tchadien de combattants de Boko Haram depuis mai 2017, au cours de laquelle 9 soldats tchadiens avaient été tués.

« Comités de vigilance »

Depuis plusieurs années, l’armée tchadienne et des « comités de vigilance » civils patrouillent dans la zone du lac Tchad pour empêcher le retour des jihadistes du groupe Boko Haram dans la région du lac Tchad.

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Les combattants de Boko Haram ont été chassés par l’armée tchadienne et la Force multinationale mixte (FMM, force militaire régionale contre Boko Haram) de la plupart des localités tchadiennes autour du lac dont ils s’étaient emparés.

Du côté nigérian de la frontière, l’armée traque les jihadistes dans l’un de leurs principaux fiefs, la forêt de Sambisa (Etat de Borno) dans le nord-est du pays.

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Boko Haram, né au Nigeria, sévit essentiellement dans ce pays où il commet des attentats meurtriers et des attaques contre les forces de l’ordre, et procède à des enlèvements de jeunes filles.

Il a libéré mercredi un groupe d’une centaine d’écolières enlevées le 19 février.

Mais le groupe jihadiste frappe également dans plusieurs pays frontaliers du Nigeria comme le Tchad, le Cameroun et le Niger.

Depuis 2009, plus de 20.000 personnes sont mortes au seul Nigeria, victimes des actions de Boko Haram et du conflit qui l’oppose à l’armée.

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