Africa CEO Forum : les secteurs prioritaires pour les fonds qui investissent dans les start-up africaines
Alors que l’Africa CEO Forum se poursuit à Abidjan, centré sur l’appropriation des révolutions technologiques par les entreprises du continent, un panel de dirigeants de fonds d’investissement dédiés aux start-ups a discuté des types de projet les plus prometteurs.
![Ameya Upadhyay, responsable Afrique de l’Omidyar Network le 27 mars à l’Africa CEO Forum. © Africa CEO Forum](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/03/27/41006080872_2679cc25b5_k-e1522155383616.jpg)
Ameya Upadhyay, responsable Afrique de l’Omidyar Network le 27 mars à l’Africa CEO Forum. © Africa CEO Forum
La nigériane Omobola Johnson, de TLcom Capital, parie avant tout sur les services sur les smartphones – accessibles à quelque 600 millions de consommateurs potentiels sur le continent – et en particulier sur ceux qui se positionnent sur le « B-to-small business » (services pour les petites entreprises). « Il y a encore énormément de place pour des projets aidant à comprendre les consommateurs africains, par exemple avec des applications mobiles donnant un retour sur l’expérience d’achat des clients des petits commerçants », indique la gestionnaire de fonds.
Importance des innovations agricoles
Le Sud-Africain Mthuli Ncube, directeur du laboratoire de recherche de Quantum Global mise quant à lui sur les innovations en matière agricole, qui peuvent avoir un impact majeur sur les populations du continent.
Pour l’Indien Ameya Upadhyay, responsable Afrique d’Omidyar Network – créé par le fondateur d’eBay, Pierre Omidyar – la finance digitale, les systèmes de simplification de paiement, la production d’électricité hors-réseau et l’éducation technologique – constituent des terrains d’investissement prioritaires.
Étendre son modèle économique au-delà des frontières de son pays
Mais ce qui compte, « c’est d’abord la personnalité du fondateur de la start-up, sa capacité à attirer des talents, notamment des ingénieurs, autour de lui – ce qui est plus difficile en Afrique qu’ailleurs – mais aussi et surtout sa capacité à étendre son modèle économique au-delà des frontières de son pays, voire de sa région, ce qui, là encore, est plus complexe sur le continent qu’ailleurs ».
Le responsable Afrique d’Omidyar Network, qui observe que « l’Afrique du sud, le Nigeria et le Kenya concentraient jusqu’à présent les investissements les plus conséquents dans des start-up », note des opportunités de plus en plus nombreuses en Afrique francophone, « notamment du fait de la monnaie commune à plusieurs de ces États (le Franc CFA), de caractéristiques culturelles communes, et de l’intégration régionale qui avance, surtout en Afrique de l’Ouest » explique-t-il.
Par rapport à l’Asie, certains pays africains sont trop petits pour permettre aux start-up d’atteindre une taille optimale, estime-t-il. « À titre de comparaison avec l’Inde, la taille de la population ivoirienne est la même que celle de New-Delhi », fait-il remarquer.
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