Lagardère ira à toi…
Publié le 1 décembre 2003 Lecture : 1 minute.
Le rachat, à la fin de 2002, d’Editis, ex-Vivendi Universal Publishing, par Lagardère (le pôle Hachette) a fait l’effet d’un séisme dans l’édition française. Et pour cause. Ensemble, les deux groupes totalisent plus de 40 % de la production du secteur, et près de 70 % de la distribution. Se trouvent ainsi réunies, outre la quasi-totalité du scolaire, les plus grandes marques de littérature générale : Plon, Perrin, La Découverte, Julliard ou encore Robert Laffont du côté d’Editis ; de Fayard, Grasset, Stock à Lattès et au Livre de Poche pour ce qui est de Hachette.
Afin de satisfaire aux exigences de la Commission européenne, qui a recensé douze marchés où la nouvelle entité serait en position dominante, Lagardère a fait savoir, fin novembre, qu’il est prêt à céder plusieurs marques phares (Nathan, Bordas, Le Robert, Pocket, Laffont), représentant plus du tiers des activités d’Editis en France. En attendant le dénouement de cette affaire, Livres Hebdo a publié, le 14 novembre, le classement des 200 premiers éditeurs hexagonaux à la fin de 2002. Même « soulagé » de sa filiale américaine Houghton Mifflin, Editis demeure à cette date le numéro un (voir le tableau), bien que talonné par Hachette Livre. Après, on trouve deux opérateurs spécifiques : France Loisirs, club de livres contrôlé par le géant allemand Bertelsmann, et Atlas (propriété du groupe De Agostini), spécialisé dans les fascicules distribués en kiosque. Loin derrière les deux majors vient le quatuor constitué par les principaux groupes de taille moyenne : Flammarion, Gallimard, Albin Michel et Le Seuil.
Comme les autres secteurs, l’édition française connaît un mouvement de concentration qui n’épargne pas les entreprises de taille intermédiaire. Ainsi le groupe La Martinière, spécialiste des beaux-livres, accroît-il régulièrement son périmètre, jusqu’à se hisser au 13e rang dans le classement 2002 de Livres Hebdo.
