Burkina Faso : 5 000 déplacés depuis janvier liés à l’insécurité dans le nord

Depuis janvier, 5 000 personnes ont été contraintes de fuir le nord du Burkina Faso, frontalière du Mali, une région en proie à de fréquentes attaques terroristes jihadistes, a annoncé mardi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Des soldats burkinabè à proximité de l’état-major, pendant l’attaque terroriste du 2 mars 2018 à Ouagadougou. © Hippolyte Sama pour JA

Des soldats burkinabè à proximité de l’état-major, pendant l’attaque terroriste du 2 mars 2018 à Ouagadougou. © Hippolyte Sama pour JA

Publié le 28 mars 2018 Lecture : 1 minute.

« Suite à la multiplication des actes de violence armée dans la province du Soum (nord), plus de 800 familles (5 000 personnes), ont dû quitter leur domicile depuis janvier, pour rejoindre des localités plus au sud », indique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué publié mardi 27 mars.

« Ce que nous redoutons le plus actuellement, c’est la période de soudure, entre juin et août [où] la sécheresse et l’insécurité risquent de frapper de plein fouet ces communautés », prévient le CICR.

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Une région instable

La région du nord du Burkina Faso, frontalière du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis trois ans, qui ont fait 133 morts en 80 attaques, selon un bilan officiel.

Depuis septembre 2017, « plus de 18 000 personnes ont bénéficié d’une assistance » du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans la province du Soum, souligne le CICR qui souhaite « maintenir l’accès aux soins de santé » dans la localité.

« En zone rurale, des centres de santé ont fermé ou fonctionnent au ralenti depuis le départ de certains personnels de santé en raison de l’insécurité, tandis qu’à Djibo (nord), le nombre de patients augmente plus vite que l’offre de soins disponible », souligne le CICR.

De son côté, le gouvernement burkinabè a lancé en juin 2017 un Programme d’urgence (2017-2020), doté de 455 milliards de francs CFA (694 millions d’euros) pour améliorer la sécurité, l’éducation, la santé et l’approvisionnement en eau potable dans la région burkinabè du Sahel.

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