Maroc : l’auteur présumé d’une agression sexuelle sur une mineure arrêté par la police
Les autorités marocaines ont pu mettre la main ce mercredi sur l’homme soupçonné d’être l’auteur de la tentative de viol sur une adolescente, dont la vidéo suscite l’indignation depuis mardi.
La police marocaine a arrêté ce mercredi 28 mars l’auteur présumé de la tentative de viol sur une mineure au Maroc, dont la vidéo fait le tour de la toile depuis hier. L’homme a été interpellé dans le village de Bouchane, dans la région de Marrakech, et placé en garde à vue. Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de la ville.
Mardi, de nombreux Marocains ont exprimé leur indignation suite à la diffusion de cette vidéo, montrant une agression sexuelle en plein jour et « d’une violence rare », selon la presse locale.
Les images, filmées par une personne qui n’intervient pas, montrent une adolescente plaquée à terre par un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui la déshabille de force et lui touche des parties intimes de son corps.
« N’as-tu pas de soeur ? », demande, en pleurs, la victime, qui se débat et pousse des cris de détresse. La vidéo d’environ une minute ne permet ni de déterminer où l’agression a eu lieu, ni quand.
La police marocaine avait alors assuré via un communiqué mener « de minutieuses recherches et investigations afin d’identifier l’individu apparaissant dans la vidéo », ainsi que « l’heure et le lieu où cet acte criminel a été commis ».
Des agressions récurrentes
Au Maroc, le phénomène du harcèlement des femmes dans l’espace public soulève de nombreuses inquiétudes. En août dernier, une agression sexuelle collective contre une jeune femme dans un bus à Casablanca avait défrayé la chronique. La vidéo postée sur Internet montrait une jeune fille, à moitié dénudée, qui tentait de se débattre pour échapper à une horde de jeunes qui voulaient la violer.
Une loi insatisfaisante
Après des années de vifs débats, le Parlement marocain a définitivement adopté à la mi-février une loi contre les violences faites aux femmes, qui incrimine pour la première fois « certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement ».
Le texte a toutefois été jugé « insuffisant » par les mouvements de défense des droits des femmes, qui appellent à plus de fermeté face à ce fléau.
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