Algérie : décès de trois femmes dont deux médecins résidentes suite à une intoxication au gaz

L’accident a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi à Douéra, près d’Alger. Ce drame survient alors que le collectif des médecins résidents est engagé dans un bras-de-fer tendu avec le gouvernement sur des revendications salariales et statutaires.

Marche national des médecins résidents à Oran © Facebook

Marche national des médecins résidents à Oran © Facebook

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Publié le 28 mars 2018 Lecture : 1 minute.

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Algérie : c’est grave docteur ?

Malgré la répression du gouvernement, le mouvement de grèves des médecins résidents ne faiblit pas en Algérie. Et pour cause, le système de santé connaît de nombreuses défaillances. Enquête.

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Le drame aurait pu être rangé dans la catégorie des fait divers, sauf qu’il intervient en pleine grogne des médecins en Algérie. Trois femmes, dont deux médecins résidentes – la troisième est vétérinaire-, sont décédées dans la nuit de mardi à mercredi, suite à l’inhalation de monoxyde de carbone. Elles habitaient dans un appartement collectif à Douéra, au sud-ouest d’Alger.

« Deux autres femmes médecins résidentes sont en réanimation », déclare Mohamed Taileb, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) qui a décrété trois jours de deuil.  » En raison de la précarité de leurs salaires, certains médecins sont obligés de se rabattre sur des logements bon marché qui n’obéissent pas aux standards de sécurité « , se désole-t-il.

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Sur sa page Facebook, la section locale du Camra a annoncé la mauvaise nouvelle, présentant ses condoléances aux familles des victimes.

Un bras de fer qui ne cesse de durcir

Depuis novembre 2017, l’Algérie est secouée par les grèves des médecins résidents, dont certaines ont été réprimées par les autorités. Les manifestants multiplient les sit-in dans les principales villes du pays – avec boycott des examens dans les facultés de médecine – demandant l’amélioration de leurs conditions de travail.

Leur principale revendication porte sur la réforme du service civil qui oblige un médecin à exercer de deux à quatre ans dans une zone éloignée afin de valider son diplôme. Ils veulent aussi avoir la possibilité d’être dispensés du service militaire d’un an sans comme le reste des Algériens. 

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