Dommages collatéraux
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En trois ans (2000-2002), les membres de la Communauté des États de l’Afrique australe (SADC) auraient perdu 2,3 milliards d’euros à cause du ralentissement de l’activité économique au Zimbabwe. L’Afrique du Sud est la plus touchée : 1,8 milliard d’euros de manque à gagner. La dette de Harare à l’égard des sociétés sud-africaines (qui lui fournissent électricité et moyens de transport) serait de l’ordre de 63 millions d’euros. Et l’effondrement des importations zimbabwéennes aurait fait perdre à Pretoria quelque 777 millions d’euros. Dans une étude financée par la Zimbabwe Research Initiative (un groupe de réflexion qui dépend du MDC, le parti d’opposition dirigé par Morgan Tsvangirai), l’économiste sud-africain Mike Schussler démontre que la crise au Zimbabwe à fait perdre à son pays 1,3 point de croissance.
En outre, l’écroulement de la production agricole zimbabwéenne a provoqué une flambée des prix et déclenché une crise alimentaire qui perturbe l’équilibre de toute la région. Pour ne rien arranger, l’image catastrophique du pays de Robert Mugabe auprès des investisseurs étrangers affecte, par ricochet, ses voisins de la SADC. La Chambre de commerce sud-africaine estime que le montant des investissements aurait pu être supérieur de 3 milliards de dollars en 2001.
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