Cessez-le-feu au Cachemire
Pour la première fois depuis quatorze ans, les habitants du Cachemire ont pu célébrer l’Aïd el-Fitr en paix. Le 25 novembre, à minuit, les armes se sont tues de part et d’autre de la frontière indo-pakistanaise pour faire place aux festivités de la fin du ramadan. New Delhi et Islamabad avaient annoncé quelques heures plus tôt leur décision d’observer un cessez-le-feu dans la province himalayenne. Divisée en deux depuis la partition de l’Empire britannique des Indes en 1947, la région du Cachemire, peuplée majoritairement de musulmans, est le théâtre d’affrontements réguliers entre les deux rivaux nucléaires du sous-continent. La rébellion séparatiste musulmane, qui sévit depuis 1989 dans la partie indienne du territoire, a fait des dizaines de milliers de victimes. L’Inde accuse son voisin d’alimenter cette insurrection pro-pakistanaise en permettant à des islamistes de s’infiltrer sur son sol. Naturellement, le Pakistan nie toute implication dans cette guérilla. D’où les combats continus le long de la ligne de contrôle. La trêve, dont l’initiative revient au gouvernement du général Pervez Musharraf, relance les espoirs de paix entre les deux frères ennemis. Le Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee a cependant précisé que seules les deux armées étaient concernées par le cessez-le-feu, les forces indiennes se réservant le droit d’abattre tout militant islamiste tentant de s’introduire sur leur territoire. De son côté, la guérilla séparatiste, qui ne voit dans la trêve qu’un court intermède, a décidé de poursuivre les combats.
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