RDC : un prêtre catholique assassiné après la messe par de présumés miliciens

Dans l’est de la République démocratique du Congo, des présumés miliciens ont assassiné dimanche un prêtre catholique, qui venait de célébrer la messe à Kitchanga. Il était âgé de 38 ans.

Des soldats des FARDC, à Beni, dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, en janvier 2014. © Joseph Kay/AP/SIPA

Des soldats des FARDC, à Beni, dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, en janvier 2014. © Joseph Kay/AP/SIPA

Publié le 9 avril 2018 Lecture : 1 minute.

« L’abbé Étienne Sengiyumva, curé de la paroisse de Kitchanga, a été tué ce dimanche par les ‘Maï-Maï Nyatura’, à Kyahemba où il a célébré la grande messe de baptême et un mariage », a déclaré à l’AFP l’abbé Louis de Gonzague Nzabanita, vicaire général du diocèse de Goma dans la province du Nord-Kivu.

Les « Maï Maï » (groupe d’auto-défense) Nyatura sont supposés défendre les Hutus rwandophones du Nord-Kivu.

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« Une balle dans la tête »

D’après le vicaire général, l’abbé Sengiyumva avait « partagé un repas avec les chrétiens et c’est juste après qu’on lui a logé une balle dans la tête », alors qu’il se préparait à retourner à Goma. La dépouille du religieux se trouve encore à Kitchanga, selon la même source.

Kyahemba est une localité du territoire de Masisi située à 87 km au sud-ouest de Goma, capitale du Nord-Kivu. En l’absence de toute présence policière et de l’armée congolaise, la zone est contrôlée par les miliciens Nyatura.

En proie à la guerre, puis à l’activité des groupes armés depuis 23 ans, le Nord-Kivu enregistre une reprise des violences depuis fin 2016-début 2017

Enlèvement d’un autre prêtre

L’assassinat du prêtre intervient après l’enlèvement vendredi d’un autre religieux, l’abbé Célestin Ngango, enlevé par des hommes armés non identifiés, avant d’être libéré contre rançon dans le territoire voisin de Rutshuru. Dans cette zone, trois autres civils enlevés ont été exécutés par leurs ravisseurs.

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Une équipe de Médecins sans frontières (MSF) affirme traiter une moyenne de 57 cas de violences sexuelles par mois dans le territoire de Masisi, contre 23 en 2017.

Pour les deux Kivus, 106 meurtres, 80 enlèvements et 52 accrochages entre belligérants ont été enregistrés en février d’après le « Baromètre sécuritaire » tenu par les experts du Groupe d’études sur le Congo (GEC) de l’Université de New York.

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