Aide publique au développement : seulement cinq pays respectent les critères de l’ONU
En 2017, l’aide publique au développement a atteint 146,6 milliards de dollars, soit une baisse de 0,6 % par rapport à 2016. Seul cinq pays – Suède, Luxembourg, Norvège, Danemark et Royaume Uni – consacrent plus de 0,7 % de leur revenu national brut (RNB) à l’aide publique au développement, tel que souhaité par les Nations unies.
Malgré le chiffre impressionnant de 146,6 milliards de dollars, 2017 aura été une année mi-figue mi-raisin en matière d’aide publique au développement (APD), si l’on en croit les chiffres collectés par le Comité d’aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiés ce lundi 9 avril.
En termes absolus, l’aide est en léger recul (-0,6 %) par rapport à 2016. Mais si on en retranche les dépenses en faveur des réfugiés (14,2 milliards de dollars) qui sont en baisse de 13,6%, l’APD proprement dite progresse un peu (+1,1 %).
Avec 26 milliards de dollars d’aide, les pays les moins avancés (PMA) sont mieux dotés que l’année précédente (+4 %), mais ils n’obtiennent qu’une part minoritaire (30 %) de l’enveloppe globale. Les fonds destinés à l’Afrique (29 milliards de dollars) progressent de 3 %.
Les États-Unis restent en tête
Du côté des pays donateurs, le palmarès ne change guère en chiffre absolus d’une année sur l’autre : avec 35 milliards de dollars de dons, les États-Unis restent en tête devant l’Allemagne (24 milliards), la Grande-Bretagne (18 milliards), le Japon (11,5 milliards) et la France (11,3 milliards), qui a amélioré de 15 % son effort en ligne avec les promesses faites par Emmanuel Macron.
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Rapporté au revenu national brut (RNB), la générosité des pays donne un tout autre classement. Seuls la Suède, le Luxembourg, la Norvège, le Danemark et le Royaume Uni atteignent de 7% de leur RNB, comme le souhaite l’ONU pour réaliser les Objectifs de développement durable (ODD).
C’est pourquoi Ángel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, a insisté sur le fait que « ce n’est pas encore assez », en présentant ces résultats. « Les pays donneurs devraient mettre à profit la période de croissance économique actuelle pour intensifier leurs efforts » et « s’assurer que cette aide aille aux pays en ayant le plus besoin », car « l’APD est le moyen le plus rapide de faire prévaloir la stabilité et la croissance inclusive », a-t-il conclu.
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