Afrique centrale : création d’un fonds pour une économie verte

Les ministres de l’Environnement et des Finances d’Afrique centrale ont adopté un texte portant sur la création du Fonds régional pour l’économie verte. Il est axé principalement sur le secteur du bois, qui pourrait représenter entre 3 et 8 % de l’économie des pays de la région. 

Les pays de la CEEAC veulent concilier valorisation de la filière bois et protection de l’environnement. © AFP

Les pays de la CEEAC veulent concilier valorisation de la filière bois et protection de l’environnement. © AFP

Publié le 31 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Les ministres de l’Environnement et des Finances d’Afrique centrale ont adopté le 30 octobre à Kinshasa un texte portant création du Fonds régional pour l’économie verte, qui sera axé en particulier sur le secteur du bois.

Ce texte est « un premier pas vers la mise en route effective d’une restructuration globale de l’économie de l’Afrique centrale, autour du système de l’économie verte et en particulier de l’économie du bois », indique un communiqué publié à l’issue de la réunion des ministres de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC).

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Porte ouverte vers l’international

« L’Afrique centrale parvient aujourd’hui, pour la première fois, à faire entrer l’environnement dans la structure économique » des pays de la région, a souligné le Dr. Honoré Tabuna, un expert en valorisation biodiversité et économie de l’environnement cité dans le communiqué.

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« L’économie du bois, qui constitue depuis longtemps une porte ouverte vers les marchés internationaux, bénéficie actuellement des avancées majeures offertes par les programmes de réglementation des marchés européens ou américains », indique le document.

Ces réglementations et les accords commerciaux ouvrent des « marchés nouveaux, plus fiables, mieux contrôlés et dont les revenus peuvent être mieux répartis grâce à une meilleure gouvernance », poursuit la même source.

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« Nos études démontrent que l’économie du bois pourra peser de 3 à 8 % sur les grandes économies de la région et que celle-ci générera un grand nombre d’emplois », précise Aimé Nianogo, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

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La République démocratique du Congo, deuxième réserve verte de la planète, après la forêt d’Amazonie, a annoncé une contribution de 3 millions de dollars pour le démarrage de ce fonds, prévu à 2015.

Le texte adopté à Kinshasa entre dans le prolongement de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement qui s’était tenue en juin 2012 à Rio, au Brésil. Il sera présenté au chefs d’Etat qui se réuniront du 24 au 25 novembre à N’Djamena au Tchad.

 La CEEAC regroupe dix États : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale; la RD Congo, Sao Tomé & Principe et le Tchad. 

(Avec AFP)

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