Centrafrique : enquête de l’ONU sur un Casque bleu soupçonné de trafic de munitions

La mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a ouvert une enquête après l’arrestation vendredi d’un Casque bleu soupçonné de s’être livré à un trafic des munitions, a annoncé samedi la mission de l’ONU.

Des Casques bleus à Bangui en 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des Casques bleus à Bangui en 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 15 avril 2018 Lecture : 1 minute.

« Un Casque bleu de la Minusca, en tenue civile, a été appréhendé vendredi à Bangui par la gendarmerie centrafricaine, en possession de munitions », selon un communiqué. Une « enquête préliminaire » menée par la Minusca est en cours.

Selon une source militaire, le soldat est soupçonné de trafic de munitions. La tension règne à Bangui depuis plusieurs jours, notamment avec des affrontements entre forces de sécurité et groupes armés.  « La Minusca condamne ce grave manquement présumé aux directives en vigueur en matière de détention et d’usage d’armes et de munitions », ajoute le communiqué.

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Le Casque bleu appartient au contingent gabonais, selon une source militaire. « L’État membre du Casque bleu concerné sera notifié de cet incident en vertu des procédures en cours », selon le texte.

Annonce du retrait de 450 soldats gabonais

Le Gabon avait annoncé le 10 mars le retrait de ses quelque 450 soldats de la mission de l’ONU en Centrafrique, à la suite « des manquements constatés dans ce contingent » car il y aurait eu « des problèmes d’équipement et d’abus sexuels », selon un responsable à New York.

Cette décision du Gabon tombe mal pour l’ONU et sa mission en Centrafrique, qui a été renforcée à l’automne 2017 avec 900 hommes par le Conseil de sécurité de l’ONU pour faire face à une dégradation de la situation sécuritaire. La Minusca, a besoin « de plus de muscle », avait déclaré à l’AFP un responsable au siège de l’ONU.

Opération militaire dans le quartier du PK5 à Bangui

Les Casques bleus ont tiré pour se défendre contre des « assaillants », lors d’affrontements meurtriers mardi 10 avril à Bangui.

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La Minusca a voulu « se protéger et protéger la population » en ripostant contre des « assaillants » lors de combats meurtriers mardi, deux jours après le début d’une opération militaire dans le quartier du PK5 à Bangui visant à déloger des groupes armés, a indiqué jeudi son porte-parole, Vladimir Monteiro.

Le 3 avril un Casque bleu rwandais avait été tué dans des affrontements à Bangui qui avaient fait 19 morts et plusieurs blessés.

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