Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 1 octobre 2007 Lecture : 5 minutes.

La France, bientôt en Iran ?
– On est en train de nous préparer à une guerre contre l’Iran. Ce n’est plus la période Chirac ! Les Américains et les Israéliens ont décidé d’attaquer l’Iran. Pourquoi ? Parce qu’Israël ne peut pas supporter qu’un autre pays du Moyen-Orient ait l’arme nucléaire. Et pourtant, c’est inéluctable. On est dans la même situation qu’avec l’Irak avant l’invasion. Quoi que fasse l’Iran, qu’il accepte toutes les inspections possibles, la décision est déjà prise. La différence, c’est qu’on (Kouchner n’est plus l’humanitaire de gauche qu’il fut) nous prépare, nous Français, à la guerre.
L’Iran, avec des armes nucléaires menacerait Israël (qui n’est pas un exemple à suivre au sujet des droits de l’homme) et les bases américaines au Moyen-Orient. Mais la France – et l’Europe en général – ne seraient pas a priori menacées. Alors pourquoi irions-nous participer à une « coalition » contre l’Iran ? Laissons faire les Américains et les Israéliens. Car l’Iran sera beaucoup plus difficile à gérer que l’Irak et l’Afghanistan.
Pourtant, la décision est déjà prise. La question n’est plus : « Doit-on attaquer l’Iran ? » mais « Quand doit-on le faire ? ». À mon avis, ce sera au printemps 2008, pour des raisons évidentes de politique intérieure américaine. Espérons que, finalement, Sarkozy ne suivra pas Bush et les néocons, qui n’ont rien compris au Moyen-Orient, et qui rendent service à Olmert.
Jean-Michel Baryla, Puteaux, France

L’Iran et le nucléaire
– La crise iranienne, autour de l’arme atomique, continue à alimenter l’information et elle ne cesse de se compliquer. Il faut bien avouer que le régime des « illuminés » qui dirige l’Iran semble avoir de plus en plus d’atouts en sa faveur. Le pétrole bat des records, les Américains sont militairement englués en Irak, les opinions publiques occidentales sont, souvent, sous la coupe de courants politiques et de pensée qui prônent le « dialogue » pour résoudre la crise, Israël est sous tension à presque toutes ses frontières (Liban, Syrie, Gaza, etc.).
De nouvelles sanctions économiques vont être mises en place. Elles ne serviront à rien. Cette logique de sanctions est efficace avec des régimes basés sur une idéologie politique. L’idéologie qui nourrit les Iraniens est basée sur une doctrine religieuse, intolérante, destructrice Ce n’est pas du tout la même chose. La guerre à venir ne résoudra en rien la crise qui couve entre l’Orient et l’Occident. Elle permettra, je l’espère, de nous ouvrir les yeux sur un des enjeux majeurs qui attendent l’humanité : faire reculer le poids des fanatismes de manière significative.
Salvatore Pertutti, courriel

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Chèque emploi service, à méditer
– Le système du Chèque emploi service universel (Cesu) mis en place en France est un exemple intéressant : il permettrait de formaliser les activités économiques informelles en Afrique et d’alimenter les ressources des organes collectifs : État, Sécurité sociale Les économistes africains devraient s’y intéresser.
J.-F. Jaudon, France

Saint-Louis et Sidi Bou Saïd
– Dans l’article « Que sont les marins devenus ? » (« Tunisie : l’appel du large », Le Plus de J.A. n° 2427), vous signalez qu’une légende populaire confond Saint Louis avec Sidi Bou Saïd, mais vous n’expliquez pas l’origine de cette confusion. Le soufi Bou Saïd El Beji, qui a vécu entre 1156 et 1230, a consacré sa vie à la piété, choisissant la colline de Jbel el-Manar (Sidi Bou Saïd) comme lieu de prédilection pour la contemplation et la méditation. Il était également l’un des enseignants de Belhassen Chadly (autre soufiste réputé). Saint Louis (Louis IX) de France est venu en Tunisie au mois de juillet 1270 en conquérant, espérant convertir l’émir hafside de l’époque, mais une épidémie de dysenterie bactérienne décima l’armée des croisées et fit périr le roi français.
Ainsi, Sidi Bou Saïd et Saint Louis ont vécu à deux époques différentes séparées de quatre décennies. Le premier était un fervent musulman ; le second un conquérant chrétien. La légende populaire pouvait-elle réellement les confondre ? Originaire de Sidi Bou Saïd, je n’ai jamais entendu parler de l’existence de cette confusion.
Abdelmajid Zitouni, El-Menzah, Tunisie

Tests ADN et visas
– Je suis inquiet quand le gouvernement français parle de tests ADN pour donner des visas dans le cadre du regroupement familial. L’insémination artificielle se pratique aussi en Afrique pour pallier la stérilité. Que fera-t-on d’un enfant ainsi conçu ? Comment prouver qu’il sera bien l’enfant de ses parents afin qu’il puisse être admis sur le territoire français dans le cadre du regroupement familial ?
Gervais Teti, Paris, France

Réussir la décentralisation
– Pour sortir de la crise, le peuple de la République démocratique du Congo a fondé ses espoirs tour à tour sur l’organisation des élections, la mise en place du parlement, la composition du gouvernement et, enfin, le vote du budget. Force est de constater qu’après avoir franchi chacune de ces étapes le quotidien des Congolais n’a pas changé.
Et maintenant, on parle de décentralisation. Mais sur cet enjeu majeur, il faut être attentif à ce que chacune des parties prenantes ne se sente pas en compétition avec les autres dans un affrontement stérile et politicien. Nous avons un grand travail de respect républicain à opérer sur nous-mêmes. La décentralisation ne signifie pas que l’État se désengage : les transferts de compétences doivent être compensés par l’État. La bonne gouvernance peut permettre de concevoir et de mettre en place des politiques plus démocratiques fondées sur les facteurs d’efficacité des institutions et des règles que constituent la transparence, la participation, la réactivité, l’obligation de rendre des comptes et l’État de droit.
Ngumbu Gombo Ernest Gauthier, RD Congo

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Ebola, déjà en 1976
– Fervent lecteur de votre magazine, je tenais à vous féliciter pour sa bonne tenue et la qualité des informations. Je souhaitais préciser qu’avec un confrère belge, nous avons découvert le virus Ebola en 1976 lors de l’épidémie qui affecta alors la RD Congo (ex-Zaïre), et non en 1995 comme vous l’avez écrit dans une note de « La Semaine » du 16 au 22 septembre (J.A. n° 2436).
Dr Gilbert Raffier, Cabriès, France

Démocratie, encore un effort
– « La démocratie est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. » Cette définition, donnée par Abraham Lincoln, président des États-Unis de 1861 à 1865, est loin de s’appliquer à mon cher continent, l’Afrique.
C’est au travers d’élections libres, démocratiques et transparentes que le peuple exerce ce pouvoir. Je me demande souvent si les élections sont importantes en Afrique. Chaque année – ou presque – un pays du continent au moins organise des élections sous l’il « vigilant » de la Communauté internationale.
L’Afrique nous a livré des élections dont les observateurs internationaux se contentent de relever certaines « irrégularités » sans pour autant remettre en cause la « crédibilité » du scrutin. Nos dirigeants africains ont une lourde responsabilité dans la décadence de la démocratie en Afrique. En passant en revue les élections organisées ces dix dernières années, je pense que mon continent n’est pas prêt pour la démocratie, sauf dans quelques États dont on observe une évolution encourageante et une véritable transition (Afrique du Sud, Ghana, Bénin, en particulier).
Jean-Robert Muyense, Kinshasa, RD Congo

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