Mali : l’attaque de Tombouctou revendiquée par un groupe lié à Al-Qaïda

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque du 14 avril à Tombouctou contre le camp de la force française Barkhane et de la Mission de l’ONU.

Une patrouilles de Casques bleus à Tombouctou le 29 janvier 2016. © Baba Ahmed/AP/SIPA

Une patrouilles de Casques bleus à Tombouctou le 29 janvier 2016. © Baba Ahmed/AP/SIPA

Publié le 21 avril 2018 Lecture : 2 minutes.

Cette attaque a coûté la vie à un Casque bleu burkinabè, blessant sept soldats de l’ONU, sept militaires français et deux civils maliens. Bien que la Minusma ait subi des pertes bien plus lourdes, il s’agit par son envergure de la plus vaste attaque la frappant depuis son établissement en juillet 2013, selon les Nations unies.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux et reçu par l’agence privée mauritanienne ANI (Agence Nouakchott Information) et le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans affirme que l’opération a été conduite « par une poignée de candidats au martyre et un groupe d’infiltrés ».

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Il ne donne pas d’autre indication sur le nombre des assaillants, alors que l’état-major français a fait état d’au moins 15 tués dans leurs rangs.

Revendication tardive

Le groupe ajoute que l’attaque a été lancée en représailles à des raids de Barkhane début avril, au cours desquels ont péri plusieurs de ses membres, dont trois cités nommément, parmi lesquels un Mauritanien et un Marocain.

Il explique le « retard » de cette revendication, six jours après l’opération, par « des raisons techniques », sans autre précision.

L’attaque du 14 avril a combiné des tirs de mortier, l’explosion de trois véhicules piégés pour ouvrir une brèche, suivie d’un assaut dont certains participants étaient munis de ceintures explosives et déguisés en Casques bleus, selon l’état-major français.

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Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, formé en 2017, est dirigé par le chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly, avec pour adjoint l’Algérien Yahya Abou El Hamame, chef de « l’émirat du Sahara » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon un message audio diffusé en mars sur les sites jihadistes.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

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Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013 d’une intervention militaire française.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, française et internationales, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

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