Madagascar : une centaine d’opposants se rassemblent place du 13 mai

Une centaine d’opposants se sont rassemblés dimanche place du 13 mai à Antananarivo, où des affrontements avec les forces de l’ordre ont fait la veille un mort et 17 blessés.

Dans les rues d’Antananarivo, la capitale de Madagascar. © Doug Knuth / Creative Commons / Flickr

Dans les rues d’Antananarivo, la capitale de Madagascar. © Doug Knuth / Creative Commons / Flickr

Publié le 22 avril 2018 Lecture : 2 minutes.

Une manifestation interdite d’opposants dénonçant de nouvelles lois électorales qu’ils accusent de favoriser le pouvoir a dégénéré samedi en affrontements avec les forces de sécurité, à l’issue d’un face à face tendu de trois heures sur la place du 13 mai, lieu historique de toutes les grandes manifestations dans la capitale malgache.

Plusieurs dizaines de soldats avaient bouclé l’accès à la place dans la matinée dimanche, avant de se retirer, laissant place aux activistes.

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Le Premier ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana a présenté samedi soir au nom des autorités ses condoléances aux familles des victimes « face à la triste situation ».

Il a promis l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur l’origine du décès et lancé un appel au calme.

« Il faut maintenant supprimer de nos habitudes la recherche de solution par la violence. Je lance un appel à la population malgache à l’apaisement », a souligné le Premier ministre.

L’opposition a fait état de quatre morts, tués par balle.

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Rajaonarimampianina absent

La manifestation avait été interdite par les autorités, mais l’opposition avait appelé à la maintenir pour dénoncer l’adoption récente de lois électorales controversées.

Elle était organisée dans un climat politique délétère où l’opposition accuse le régime du président Hery Rajaonarimampianina de vouloir la museler, à quelques mois des élections présidentielle et législatives prévues pour la toute fin de l’année.

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Hery Rajaonarimampianina se trouve en déplacement à l’étranger, selon ses services, qui n’ont pas précisé où il se trouvait. Elu en 2013, il n’a pas encore annoncé s’il allait briguer un second mandat.

En revanche, deux anciens chefs de l’État ont déjà laissé entendre qu’ils se présenteraient: Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014. Tous les deux avaient été interdits de candidature en 2013.

M. Ravalomanana avait été renversé en 2009 après une mutinerie de l’armée qui avait permis à M. Rajoelina, alors maire d’Antananarivo, de devenir président non élu d’une transition jusqu’en 2014.

L’arrivée au pouvoir de M. Rajaonarimampianina a mis un terme aux crises politiques à répétition dans la Grande Ile.

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