L’Afrique dans le Top 30 des marchés émergents
Publié le 1 octobre 2007 Lecture : 1 minute.
La nouvelle a fait le tour du monde le 26 septembre. Deux banques chinoises, Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) et China Construction Bank (CCB), devenaient premières mondiales, détrônant les américaines Citigroup et Bank of America. Sur fond de crise financière des crédits immobiliers à risque (subprimes) aux États-Unis, il y avait peut-être de quoi faire couler de l’encre. Mais, s’il est exact que les capitalisations boursières d’ICBC et de CCB ont, ce jour-là, dépassé celles de Citigroup et Bank of America, ce n’était pas vrai la veille. Car, le 25 septembre, la banque publique CCB faisait son entrée à la Bourse de Shanghai, atteignant en une journée une capitalisation de 266 milliards de dollars. Autre ironie de ce « palmarès », il faisait également reculer d’une place le géant britannique HSBC, sans prendre en compte une possible revalorisation de ses participations dans des établissements chinois
En termes de total de bilan – l’un des critères de comparaison pratiqué par les banquiers -, ICBC pointe en 20e position mondiale et elle est la première chinoise. À la fin de l’exercice 2006, elle affiche des actifs en hausse de 20 % en un an, à 963 milliards de dollars. C’est tout de même deux fois moins que le numéro un mondial, le suisse UBS, lui-même en progression de 25,5 % ICBC pèse aussi deux fois plus que la toute nouvelle vedette de la Bourse de Shanghai, qui n’est jamais que la quatrième banque de l’empire du Milieu par les actifs.
Les asiatiques dominent en revanche le classement des trente premières banques des pays émergents (lire tableau). Elles sont vingt-trois à y figurer, dont huit chinoises (douze en comptant Taiwan et Hong Kong) et six sud-coréennes. Les banques africaines, et plus particulièrement les quatre premières sud-africaines, se maintiennent vaillamment dans ce Top 30, d’ailleurs à des rangs similaires à ceux de l’année dernière, selon le classement exclusif de Jeune Afrique Les 200 Premières Banques africaines. Mieux, ces quatre-là réussissent à garantir une présence du continent dans un palmarès où l’Amérique latine n’est représentée que par trois groupes brésiliens.
