Espace : l’Angola veut mettre en orbite son deuxième satellite Angosat-2

Loin d’être découragées par les déboires de leur premier satellite Angosat-1, perdu dans l’espace, les autorités de Luanda envisagent déjà la suite de leur programme spatial.

Le gouvernement angolais a annoncé lundi 23 avril la naissance d’ici à la fin 2020 d’un second satellite national, Angosat-2. © Wikimedia Commons

Le gouvernement angolais a annoncé lundi 23 avril la naissance d’ici à la fin 2020 d’un second satellite national, Angosat-2. © Wikimedia Commons

Publié le 23 avril 2018 Lecture : 2 minutes.

La sagesse populaire africaine enseigne que « la persévérance est un talisman pour la vie. » C’est la maxime que semble avoir faite sienne Luanda dans la mise en oeuvre de son programme spatial. Le gouvernement angolais a annoncé lundi 23 avril la naissance d’ici à la fin 2020 d’un second satellite national, Angosat-2.

« Il commencera à être construit demain, sans aucun coût pour l’Angola […], il aura plus de capacité et sera plus sophistiqué que son prédécesseur », s’est enthousiasmé Jose Carvalho da Rocha, le ministre angolais des Télécommunications. « Il sera livré aux autorités angolaises dans un an et demi », a-t-il ajouté.

À peine semble-t-il piqué par la mésaventure de son prédécesseur Angosat-1, perdu dans l’espace. Luanda et Moscou avaient convenu en 2009 de lancer le satellite, dont la mission, d’une durée espérée de 15 ans, visait à améliorer les communications, l’accès à Internet et la diffusion de programmes de radio-télévision en Afrique. Ce projet d’environ 280 millions de dollars a été financé par un crédit des banques d’État russes.

« Luanda, nous avons un problème »…

Mais « la chance n’est pas comme un pagne qu’on met et qu’on enlève », dit encore la sagesse populaire africaine. Lancé en décembre 2017 depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, l’engin de fabrication russe a accumulé les déconvenues. Les spécialistes du constructeur Energia RSC en avaient perdu le contrôle sitôt sa mise sur orbite. Ils avaient réussi à rétablir le contact quelques jours plus tard, avant que l’engin ne s’égare, cette fois définitivement, dans le vide intersidéral.


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« Le satellite est resté en orbite, du 26 au 30 décembre. Après nous avons eu un problème et nous avons perdu tout contact », a concédé lundi, penaud, Igor Frolov, un représentant de Energia RSC, lors d’une conférence de presse à Luanda.

Nullement découragé par ce premier échec, M. Carvalho da Rocha a confirmé lundi les ambitions spatiales de son pays.

« Nous entrons dans une nouvelle ère dont nous ne sortirons plus, l’ère de l’espace », a-t-il annoncé. « Nous devons commencer à penser dès maintenant à la construction d’un satellite météo ».

L’Algérie, le Maroc ou bien le Ghana font partie des puissances spatiales africaines.

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