Concessions des ports de Conakry et de Lomé : Vincent Bolloré en garde à vue
Vincent Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré depuis 2006, et Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de Havas, ont été placés en garde à vue, ce mardi 24 avril, dans le cadre d’une information judiciaire portant notamment sur des soupçons de « corruption d’agents publics étrangers » dans le cadre de l’obtention de terminaux à conteneurs sur les ports de Lomé et Conakry, en 2009 et 2010.
Affaire Bolloré : l’onde de choc à Lomé et Conakry
Le 25 avril, Vincent Bolloré et deux de ses collaborateurs ont été mis en examen par la justice française pour « corruption d’agents étrangers dépositaires de l’autorité publique », « abus de biens sociaux » et « faux et usage de faux » dans le cadre d’une enquête portant sur les concessions portuaires à Conakry et Lomé. Depuis, la polémique enfle dans ces deux pays d’Afrique de l’Ouest…
L’information, révélée par Le Monde, a été confirmée à Jeune Afrique par une source proche du dossier. Vincent Bolloré a été placé en garde à vue ce mardi dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre, en région parisienne. Il avait été convoqué en tant que « mis en cause ».
Garde à vue prolongée
Gilles Alix, directeur du holding Bolloré depuis 2006, ainsi que Jean-Philippe Dorent, le responsable du pôle international de Havas, ont également été placés en garde à vue dans le cadre de la même affaire, ainsi que le responsable du pôle international de Havas, Jean-Philippe Dorent. La garde à vue de Vincent Bolloré et des deux cadres du groupe a été prolongée, ce mercredi 25 avril au matin.
Francis Perez, président du groupe Pefaco, société spécialisée dans l’hôtellerie et les jeux et très implantée en Afrique, est également en garde à vue depuis mardi, selon la source judiciaire.
Les magistrats français en charge de l’instruction enquêtent notamment sur des faits de « corruption d’agents publics étrangers » lorsque le groupe Bolloré avait obtenu les concessions de terminaux à conteneurs : l’un à Lomé, au Togo, en 2009, et l’autre à Conakry, en Guinée, en 2010.
Une enquête préliminaire avait été initiée en juillet 2012 par le parquet de Paris avant que le dossier soit transféré au parquet national financier. Les magistrats soupçonnent le groupe Bolloré d’avoir sous-facturé des prestations de Havas, sa branche communication, délivrées à des dirigeants guinéens et togolais en vue de faciliter par la suite l’obtention de ces concessions.
« Le Groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l’époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence. L’audition de ses dirigeants permettra d’éclairer utilement la justice sur ces questions qui ont fait l’objet d’une expertise indépendante qui a conclu à la parfaite régularité des opérations », lit-on dans un communiqué diffusé par le groupe Bolloré ce mardi matin.
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