Hôtellerie : Onomo déploie sa stratégie camerounaise
Le groupe hôtelier a déposé, le 25 avril, la première pierre de son futur établissement de Douala, qui doit être opérationnel pour la CAN 2019 et représente un investissement de 15,5 milliards de francs CFA.
Onomo plante son drapeau à Douala. Julien Ruggieri, le patron du groupe hôtelier spécialisé dans des établissements trois étoiles, a assisté mercredi 25 avril à la pose de la première pierre de l’hôtel Onomo Douala, dans le quartier administratif de Bonanjo.
La filiale du français Batipart investit ainsi 15,5 milliards de FCFA (23,6 millions d’euros), dont la moitié provient de la Société commerciale de banque (SCB, groupe Attijariwafa Bank) du Cameroun, dans ce projet de 153 chambres et suites, disposant de trois salles de conférence, d’une piscine et d’une salle de fitness, ainsi que d’un parking sous-terrain. 150 à 200 emplois directs et indirects seront créés durant la période de construction et environ 50 personnes seront employées pendant la phase d’exploitation.
Construit par Raubex Renovo, succursale du constructeur sud-africain Raubex Group, édifiant aussi le Douala Grand Mall d’Actis, l’établissement devrait être opérationnel en avril 2019, avant la CAN qu’accueille le Cameroun.
Cet investissement ne prend pas en compte l’immeuble « Résidence Maka », contigu au site hôtelier, dont le groupe négocie actuellement l’acquisition avec la Société de recouvrement des créances (SRC) du Cameroun, dans l’optique de le rénover et d’en faire une extension d’Onomo Douala sous forme d’appartements meublés à destination du tourisme. « Un accord nous amènera à revoir notre investissement de Douala à la hausse », résume Julien Ruggieri.
De futurs établissements à Yaoundé et Kribi
Cet établissement ne constitue que le premier jalon de l’implantation d’Onomo au Cameroun. Le démarrage des travaux de l’hôtel Onomo Yaoundé, de 150 chambres et suites, est en principe prévu en fin d’année. L’investissement total dans les deux villes est de 29 milliards de FCFA à l’horizon 2020, dont la moitié en fonds propres. Par ailleurs, le groupe compte bâtir un hôtel de 100 chambres dans la cité balnéaire de Kribi. « Il faudrait pour cela que l’activité du port en eau profonde de cette ville atteigne sa vitesse de croisière », prévient Olivier Théry, vice-président d’Onomo en charge du développement.
Avec ces trois établissements, Onomo envisage d’installer une direction régionale au Cameroun qui supervisera ses projets en Afrique centrale. « Nous avons bien sûr des projets en Afrique de l’Ouest, mais notre priorité est d’accélérer notre développement dans cette région où nous ne gérons qu’un hôtel », estime Julien Ruggieri. Le groupe a pour ce faire levé 106 millions d’euros en novembre, grâce à l’entrée dans son capital du britannique CDC et de CIC Capital, filiale du français Crédit Mutuel.
Outre l’Onomo hôtel de Libreville déjà en activité, des projets vont démarrer à Port-Gentil, à Brazzaville et à Pointe-Noire. Ce qui constituera à terme un réseau de sept établissements de 900 lits.
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