Algérie : les médecins résidents actent la grève des gardes

En grève depuis la mi-novembre, et assurant qu’aucune offre convaincante n’a été proposée par le gouvernement algérien, les médecins résidents ont décidé de mettre fin aux gardes qu’ils assuraient la nuit.

Marche national des médecins résidents à Oran © Facebook

Marche national des médecins résidents à Oran © Facebook

Publié le 2 mai 2018 Lecture : 1 minute.

Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), fer de lance de la contestation qui sévit en Algérie depuis près de six mois, a mis à exécution sa menace de cesser d’assurer les gardes de nuit dans les hôpitaux du pays. « Depuis dimanche soir, nous avons cessé (nos) gardes dans tous les établissements hospitaliers du pays » et ce « pour une durée illimitée », a ainsi déclaré à l’AFP le Dr Mohamed Taileb, membre de ce collectif.

En grève depuis la mi-novembre, ces médecins en cours de spécialisation réclament principalement la suppression du service civil, qui les oblige, une fois leur diplôme obtenu, à exercer entre un et quatre ans dans des zones parfois reculées, en plus des douze mois de service militaire, obligatoire pour tous les Algériens de sexe masculin.

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Les grévistes entendent ainsi dénoncer le manque de réponses apportées à leurs revendications par les autorités, a précisé le Dr Taïleb. Début avril, les médecins résidents avaient rejeté des propositions du gouvernement, notamment la déduction de la durée du service militaire de celle du service civil.

Réquisitions

Le gouvernement avait également, entre autres, proposé l’instauration d’une prime en fonction de la zone d’affectation ou encore la fourniture « obligatoire » d’un logement individuel à chaque médecin effectuant son service civil dans une zone éloignée de chez lui.

Pour faire face à l’arrêt des gardes par les résidents, le ministère de la Santé a décidé d’ordonner la « réquisition » des médecins résidents membres des équipes de gardes. « Ces réquisitions sont illégales car nous ne sommes pas encore considérés comme des travailleurs. Nous sommes toujours en formation », a expliqué à l’AFP le Dr Taileb.

Les résidents entendent poursuivre la grève jusqu’à « l’abrogation de l’obligation du service civil et l’exemption du service national » après 30 ans, dont bénéficient les autres Algériens, a-t-il assuré.

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