Tchad : démission du Premier ministre Albert Pahimi Padacké et de son gouvernement
Le Premier ministre tchadien Albert Pahimi Padacké et son gouvernement ont démissionné jeudi, conformément à la nouvelle Constitution qui supprime le poste de Premier ministre et qui devrait être promulguée vendredi.
Le Premier ministre Albert Pahimi Padacké et son gouvernement ont remis leur démission jeudi 3 mai au soir, selon un communiqué de la présidence lu à la télévision nationale.
La nouvelle Constitution annonçant la IVe République tchadienne, adoptée lundi 30 avril par le Parlement, devrait être promulguée vendredi 4 mai par le chef de l’État Idriss Déby Itno au cours d’une cérémonie officielle. Le texte renforce les pouvoirs du président tchadien avec la mise en place d’un régime présidentiel intégral, sans Premier ministre ni vice-président.
Les ministres, nommés par le président, prêteront serment devant celui-ci, qui pourra également « déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres ».
« Déby seul sera aux commandes, plus qu’il ne l’était déjà », a estimé l’un des principaux partis d’opposition, l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR).
Recours en annulation
Un recours en annulation contre le projet de loi constitutionnelle déposé mercredi 2 mai par 26 députés de l’opposition tchadienne au Conseil constitutionnel a été rejeté ce jeudi à l’issue de la plénière de cette institution.
L’opposition, des organisations de la société civile et l’Église catholique avaient demandé que la nouvelle Constitution soit adoptée par référendum et non par voie parlementaire.
La plupart des députés de l’opposition ont boycotté le vote de la nouvelle Constitution à l’Assemblée. Le texte est issu des résolutions d’un forum rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales du pays, tenu en mars mais boycotté par l’opposition et une partie de la société civile.
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