Madagascar : la Haute cour constitutionnelle annule une partie des lois électorales contestées par l’opposition
La Haute cour constitutionnelle malgache a annulé une partie des nouvelles lois électorales à l’origine des manifestations de l’opposition qui visent depuis près de deux semaines la présidence de Hery Rajaonarimampianina.
![Des manifestants à Antananarivo, le 25 avril 2018. © REUTERS/Clarel Faniry Rasoanaivo](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/04/27/2018-04-23t160838z_119803339_rc194c17fdd0_rtrmadp_3_madagascar-protests.jpg)
Des manifestants à Antananarivo, le 25 avril 2018. © REUTERS/Clarel Faniry Rasoanaivo
Selon une décision postée sur son site internet jeudi 3 mai, la plus haute instance judiciaire malgache a jugé « contraires à la Constitution » plusieurs dispositions de ces textes, notamment sur la révision des listes électorales, la durée des campagnes, l’utilisation des bulletins uniques ou les conditions nécessaires à la candidature à la présidence.
Depuis le 21 avril, des centaines de partisans de l’opposition occupent chaque jour la place du 13 mai, au cœur de la capitale, Antananarivo, pour dénoncer la récente adoption de nouvelles lois électorales et exiger la démission du chef de l’État Hery Rajaonarimampianina.
À sept mois du premier tour annoncé des élections présidentielle et législatives, ils ont estimé que ces nouveaux textes avantageaient seulement le pouvoir actuel.
« Pas conforme »
Dans son arrêt, la Haute cour leur a donné partiellement raison, notamment sur la loi organisant le scrutin présidentiel, en jugeant « pas conforme à la Constitution » le raccourcissement de la durée de la campagne électorale du second tour, passant de 15 jours à 7 jours, ou la possibilité de recourir à des bulletins de vote uniques.
Élu en 2013, Hery Rajaonarimampianina n’a pas encore annoncé s’il allait briguer un second mandat cette année.
En revanche, les deux principaux chefs de l’opposition, Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014, ont déjà laissé entendre qu’ils étaient prêts à se lancer dans la bataille. Ces deux anciens ennemis font aujourd’hui cause commune contre le pouvoir en place.
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